samedi 27 septembre 2008

Rouleaux de printemps au canard braisé aux épices douces, sauce piquante à l'arachide, et une mouffette curieuse!

Voilà une des bouchées fétiches quand je reçois formule buffet ou 5 à 7, n'essayez pas de comprendre pourquoi cette recette n'est pas déjà sur mon blog! La sauce aux arachides est particulièrement savoureuse, je n'ai que des compliments à son sujet.

Le canard braisé peut bien entendu être mangé autrement, mais il est savoureux de cette façon. Pour les chialeux: je sais, je sais, pour certains, un rouleau de printemps se doit d'être garni de vermicelle de haricots mungos ou de vermicelles de riz: moi, je préfère sans. Pourquoi? C'est plus léger, donc je peux en manger plus! Aussi, je vois mal comment, avec tout ce que j'y met déjà, je pourrais trouver une place pour des nouilles... De plus, c'est plus rapide à monter...

Bien emballés, les rouleaux peuvent être roulés le jour avant le repas sans problème, il suffit de ne pas trop mouiller les feuilles de riz afin qu'elles ne se décomposent pas lors du "déballage".
Les ingrédients, c'est approximatif (à part pour la sauce): vous y allez selon le nombre de rouleaux que vous voulez faire. Je ne pourrais même pas vous dire combien j'en ai fait: comptez 4 rouleaux de plus que sur les photos pour 4 très petites cuisses de canard (bien quoi, il y avait des vautours à la cuisine durant le "roulage").

Cuisses de canard braisées aux épices douces (4)

4 cuisses de canard (enlever le surplus de gras)
1 c. soupe d'huile d'olive
5 g de canelle
8 g de poivre long
2 g de muscade
3 clous de girofle
5 g d'écorce d'orange séchée
4 g d'anis étoilée
fond de canard, de veau ou de volaille en quantité suffisante
sel
2 cuillères à soupe de sauce hoisin

Passer les épices au moulin à café (camelle, poivre long, muscade, girofle, écorce d'orange, anis étoilée) pour les pulvériser en poudre très fine. Faire revenir les cuisses de canard dans une poêle épaisse pour aire dorer la peau, saler, dégraisser. Ajouter la quantité d'épices désirées (cela donnera un goût fruité, pas piquant, allez-y selon votre inspiration. J'en met environ de 1/3 à 1/2 selon la grosseur des cuisses), laisser légèrement griller sans brûler les épices, déglacer au fond de veau ou de volaille (ou simplement à l'eau, vous pouvez aussi déglacer d'abord au vin rouge), ajouter la sauce hoisin et amener à ébullition, puis réduire le feu à très léger frémissement. Couvrir et laisser cuire ainsi 1h30 environ, en tournant les cuisses et en remuant le jus de temps à autre afin que le la sauce ne brûle pas. Au besoin, ajouter de l'eau: durant la cuisson, il devrait y avoir pour bien braiser la viande 1/3 de celle-ci qui sera immergée dans le liquide, pas plus. À la fin, la viande devrait se défaire à la fourchette et la sauce avoir réduit à l'état de sirop collant.
Rouleaux de printemps au canard braisé aux épices douces

canard braisé aux épices effiloché (peau dégraissée hachée finement)
1 à 2 c. soupe de sauce hoisin
fèves germées très fraîches
carottes coupées en fines juliennes
concombre anglais taillé en fines juliennes (ne pas utiliser le coeur, garder la peau)
feuilles de laitue verte lavées et coupées en 2 ou 3
feuilles de menthe (1 par rouleau)
feuilles de basilic thaïe (1 par rouleau)
galettes de riz pour les rouleaux de printemps

Disposer les ingrédients de la garniture, lavés et essorés, sur un plateau devant vous. Placer à votre droite un plat assez grand et peu profond, rempli de quelques centimètres d'eau chaude. Déposer une feuille de riz dans l'eau afin qu'elle soit bien immergée et attendre quelques secondes, le temps qu'elle soit tout juste molle (elle peut être encore un peu ferme, elle va devenir molle durant le roulage). Prendre la feuille, l'égoutter au dessus du plat, la placer devant vous à plat. Placer une feuille de laitue au centre, disposer au bout de la feuille de laitue un peu de concombre, de carotte, de fèves germées, de canard, une feuille de menthe et une feuille de basilic. Rouler fermement la laitue autour afin de former un fagot (c'est normal que la garniture dépasse un peu). Ensuite, placer le fagot au bout le plus prêt de vous de la feuille de riz, puis rouler la feuille de riz autour en essayant de rouler serré la garniture (ce sera plus difficile de garder une belle forme une fois coupé sinon). Rendu à la 1/2 de la feuille de riz, rabattre les bords vers le centre (essayez de les faire tous de la même grandeur environ, ce sera plus beau), puis terminer de rouler. Placer les rouleaux terminés côté rabat contre le sol dans une assiette ou un plat. Recommencer ;)

Quand vous aurez pris de l,assurance, il vous faudra tout juste le temps de rouler un rouleau pour faire tremper une feuille de riz, mais en attendant, je vous conseille fortement de ne pas faire ça, vous obtiendriez des feuilles de riz complètement mouillées et difficiles à manipuler, qui se déchireraient facilement. Sachez qu'un paquet de feuilles de riz, si il a été déjà ouvert et mal refermé à l,aide de papier collant, sera plus difficile à manipuler la seconde fois et brisera beaucoup plus facilement. Aussi, n,achetez pas un paquet de feuilles de riz quand les premières feuilles sont déjà fendues à vu d'oeil, c'est pas bon signe...

Vous pouvez de la même façon varier les garnitures: j'adore tout particulièrement, plutôt que le canard, les crevettes et les juliennes de mangue, et dans ce cas, j'utilise plutôt la coriandre et je ne mets pas de basilic thaïe. Sinon, un autre classique reste le boeuf émincé finement (vous pouvez utiliser du boeuf à fondu), mariné dans la sauce hoisin, l'ail et le gingembre frais, et sauté à feu vif. On utilise juste du basilic thaïe dans ce cas, le goût est sublime! Quand je fais ces rouleaux au boeuf, je préfère les servir tout de suite, pendant que le boeuf est encore légèrement chaud, c'est encore meilleur!

Sauce légèrement piquante à l'arachide (presqu'une tasse)

1 c. soupe d'huile végétale
1/2 oignon ciselé très finement
1 gousse d'ail
50 ml de beurre d'arachide salé croquant
100 ml de lait de coco
1 c. thé de sambal oelek
20 ml de jus de citron
1 c. soupe de gingembre haché finement
3 c. soupe de sauce hoisin
sel et poivre du moulin (moi, pas de sel)

Faire revenir très doucement l'oignon et l'ail dans une petite casserole avec l'huile. Mélanger tous les ingrédients et faire chauffer SANS BOUILLIR environ 1 minute. Réserver au réfrigérateur.

Et puis tient, je vous présente Mouffi, la mignonne mouffette qui vient déterrer mes plantes ces temps-ci! Elle est magnifique mais ho combien olfactivement encombrante... je n'arrive pas à lui dire, j'ai peur de la froisser...

Source: sauce aux arachides et mélange d'épices pour le canard inspiré des recettes de l'ITHQ

Noël en septembre: ragoût de pattes et boulettes pour les Jacome-Reid!

Dans moins de 48h, Nadine, Carlos et bébé-Lou seront au Mexique et y resteront pour un bon 5 à 6 mois. Pour souligner leur départ, pourquoi pas un pré-Noël bien traditionnel puisqu'ils n'y seront pas cette année? Si dans ma tête, c'était une chouette idée, dans les faits, je vous souhaite bonne chance pour trouver des pattes de porc à ce temps ci de l'année si vous ne les avez pas commandé à votre boucher! Par chance, ma boucherie favorite, Porc Meilleur, au marchée Jean-Talon, était là pour me dépanner avec leurs beaux et bons produits.

Donc, au menu, un vrai ragoût de pattes et boulettes (attention, là, pas la version vieille tante paresseuse incapable de dépecer et dégraisser les pattes, mais plutôt une version "allégée" de la tonne de gras que des pattes de porc peuvent avoir eu l'idée de réserver sous leur peau de lait).
Je fais cette recette depuis assez longtemps, depuis que je l'ai testée, je ne reviens qu'à elle. J'ai toujours eu ces trois commentaires (pas en même temps): "c'est le meilleur que j'ai mangé de ma vie", "avant, je n'aimais pas le ragoût de pattes et boulettes, mais celui-là est vraiment bon, je veux la recette" et pour finir le grandiose "il est meilleur (ou identique) à celui de ma grand mère". Le truc? Que du porc, mais surtout, un mélange d'épices et fines herbes dans lequel la sauge occupe une place très importante. À mon avis, c'est le secret de cette recette!

Alors, convaincus? Bon, ce que je ne dis pas, ici, c'est que c'est pas mal de boulot à faire et que ceux qui vous demanderont la recette ne la cuisineront jamais par flemmardise. Vous aurez donc le monopole des pattes! Juste pour vous donner une idée: il faut d'abord faire frémir pendant 3 à 4 h les pattes de porc dans le bouillon, puis dépecer la viande (le ratio viande/os, peau et gras n'est vraiment pas très avantageux mais c'est indispensable d'utiliser les pattes car c'est ce qui donne toute sa richesse à la sauce). Ensuite, on passe le bouillon et on le met au frigo le temps que le gras se fige. Puis, on façonne des tonnes de petites boulettes (cette recette en donne environ 50), on les farine puis on les fait revenir en plusieurs fournées dans un peu d'huile. On amène ensuite le bouillon dégraissé à ébullition, on y ajoute la farine qu'on aura bien entendu grillée, on laisse cuire 2 minutes, puis on y plonge nos boulettes qu'on laisse cuire quelques temps avant d'ajouter enfin la viande de pattes. Après quelques bouillons, la magie se produit: le ragoût de pattes et boulettes embaume la maison! On sert traditionnellement ce ragoût avec des pommes de terre vapeur et c'est délicieux! Avec quelques haricots verts, des betteraves au vinaigre et des tranches de concombre marinés, c'est le paradis!
Trucs: quand j'en fais une grande quantité dans le temps des fêtes, j'utilise un énorme chaudron que je mets sur ma galerie dans la neige, bien emballé. Je peux alors préparer mon ragoût 1 semaine d'avance sans problème. C'est important d'avoir pour ce faire des températures très froides, par contre, ne faite pas la connerie d'utiliser cette technique au mois d'août!

J'utilise de grosses pattes de porc très viandeuses, je les inspecte bien avant achat. Les petites pattes donnent moins de chair, par exemple, ici, je n'ai eu à utiliser qu'une patte car elle était gigantesque! Certains ajoutent en plus des cuisses de poulet pour avoir encore plus de viande, moi jamais. À vous de voir!

Ragoût de pattes et boulettes de Noël (6 bonnes portions ou 12 quand on sert avec d'autres plats)

Pattes et bouillon
2 à 4 pattes de porc entières, coupées en deux (selon la grosseur)
1 oignon coupé en 4
1 grosse carotte pelée, coupée en 4
1 branche de céleri coupé en 4
1/2 poireau haché grossièrement (moi, je mets le vert)
5 clous de girofle
5 grains de poivre noir
1 feuille de laurier
1 branche de thym
1 c. thé de cannelle
sel
eau

Boulettes
1 c. thé d'huile d'olive ou de beurre
1 oignon haché très finement
2 gousses d'ail hachées très finement
2 lbs de porc haché (ou un mélange moitié porc, moitié veau et boeuf)
1 oeuf
1/2 c. thé de clou de girofle
1/2 c. thé de cannelle
1/2 c. thé de sauge
Sel et poivre du moulin

1/2 tasse de farine
Huile végétale

Farine grillée (en préparer 1 tasse mais en utiliser uniquement la quantité désirée)

Déposer les pattes ainsi que les légumes et les assaisonnements dans un grand chaudron à fond épais. Ajouter de l'eau froide pour couvrir le tout, puis amener à ébullition. Baisser le feu et laisser mijoter durant 3 à 4h en ajustant le niveau d'eau au besoin. Retirer les pattes, les désosser (enlever soigneusement tout le gras et les os pour ne garder que de petites bouchées de viande tendre) et réserver au frigo. Passer le bouillon au chinois étamine et réfrigérer (je fais toujours mon bouillon et mes pattes le jour avant la préparation du ragoût).

Dans une grande poêle, faire suer l'oignon et l'ail dans l'huile tout doucement. Essuyer la poêle pour la cuisson des boulettes et mettre l'ail et l'oignon dans un bol. Ajouter le porc haché, le sel, le poivre, la sauge, la cannelle, le clou de girofle et l'oeuf et bien mélanger à la main. Façonner des boulettes de grosseur égale (la grosseur est à votre discrétion, moi j'aime bien quand elles sont petites, j'en fais entre 50 à 60 avec 2 livres de viande). Rouler les boulettes dans la 1/2 tasse de farine, puis les faire dorer dans la poêle réservée où vous aurez fait chauffer un peu d'huile. Je procède en deux à trois fois. Réserver les boulettes.

Laver la poêle et faire griller 1 tasse de farine à feu moyen-vif en brassant continuellement (la poêle ne doit être ni mouillée ni huilée). Si vous ne remuez pas, la farine va brûler très rapidement et avoir un goût très âcre. Quand toute la farine est grillée uniformément (voir photo), la mélanger avec une quantité égale d'eau froide (ce mélange, vous n'avez pas à l'utiliser au complet, tout dépend de la quantité de bouillon qu'il vous reste et de l'épaisseur que vous souhaitez donner à votre sauce. Mieux vaut ne pas en mettre assez et en ajouter par la suite que de devoir diluer votre bouillon aromatisé avec de l'eau et du sel).

Amener le bouillon dégraissé à ébullition, ajouter la moitié du mélange de farine grillée, brasser au fouet, puis ramener à ébullition et ajuster la quantité de farine selon l'épaisseur désirée (ça va épaissir encore un peu en cuisant et en refroidissant). Ajouter les boulettes et laisser mijoter 30 mn. Ajouter la viande de pattes et laisser mijoter 20mn. Attention, quand on ajoute la viande de pattes, ça a tendance à coller au fond, ne pas oublier de remuer!

Rectifier l'assaisonnement et servir avec des pommes de terre vapeur, des betteraves et des marinades de concombre.

Vous voyez, tout le monde adore cette recette, même le chat de la voisine que la bonne odeur a attiré chez moi!



Source: adapté de la recette de Ragoût de pattes et boulettes de L'académie culinaire

vendredi 26 septembre 2008

Un gâteau girlie pour la petite Marie!


Je m'étais promis de refaire cette recette d'Isa, après l'avoir testée là, lors de la fête de 1 an de bébé Lou. Je n'avais alors pas respecté la recette de glaçage, et je l'avais un peu regretté: il fallait ABSOLUMENT que je me reprenne avec la vrai recette de ganache.
L'occasion était toute indiquée lorsque Madeleine (vous vous souvenez, la belle soeur qui a des contacts en Italie ce qui nous a permis d'aller nous faire péter la panse à Naples et à Capri en mai?), la maman de la petite Marie, m'a gentiment demandé de faire un gâteau chocolaté pour la fête de 5 ans de la petite (ou plutôt, maintenant, la grande Marie car elle va à la maternelle!!).
Donc, deuxième essai réussit: j'ai ajouté un 250 ml de crème afin de pouvoir décorer le tour et le dessus du gâteau de façon festive à la poche à douille cannelée. Aussi, j'ai fait fondre un petit 100g de chocolat blanc pour en faire des coeurs. J'ai coloré le 2/3 du chocolat avec quelques gouttes de colorant rose afin de remplir les coeurs blancs, en faire d'autres roses et vides et SURTOUT pour écrire le nom de "MARIE" de façon "girlie". Le tout a été dessiné sur un papier à cuisson et déposé quelques minutes à congélateur pour durcir rapidement les formes afin de les décoller facilement.

Gâteau du diable ultra chocolat (devil food cake) (10 à 12 portions)


280 g ( 1 et 1/2 tasses ) de cassonade
40 g ( 1/2 tasse )de cacao
250 ml de lait
90 g ( un peu + 1/2 tasse ) de chocolat noir, en morceaux
125 g ( 1/2 tasse )de beurre
2 oeufs, jaunes et blancs séparés
1 cuillère à thé d'essence de vanille
180 g ( 1 et 1/2 tasses ) de farine
1 cuillère à thé de bicarbonate de soude

Glaçage au chocolat

50 g (1/4 de tasse ) de chocolat noir, en morceaux
30 g ( 2 cuillères à table ) de beurre
1 cuillère à table de sucre à glacer

Crème fouettée

250 ml de crème 35 % (moi, 500 ml)
1 cuillère à table de sucre à glacer (moi, 2 c. table)
1 cuillère à thé d'essence de vanille
(moi: 100 g de chocolat blanc de couverture + quelques gouttes de colorant rose pour la déco)

Préchauffer le four à 160 C ( 320 F ). Graisser généreusement deux moules à manqué de 20 cm ( 8 po ) de diamètre et tapisser le fond de papier sulfurisé. Mélanger 1/3 de la cassonade avec le cacao et le lait dans une petite casserole. Tourner à feu doux pour délayer le cacao et faire fondre le sucre. Retirer du feu et ajouter le chocolat en tournant jusqu'à ce qu'il fonde. Laisser refroidir. Dans un bol, blanchir le beurre et le reste de cassonade au batteur électrique jusqu'à ce que le mélange soit aéré. Ajouter les jaunes d'oeufs, la vanille , le chocolat fondu. Incorporer la farine et le bicarbonate tamisés. Monter les blancs en neige ferme et les incorporer au mélange au chocolat. Répartir la pâte dans les moules. Faire cuire 35 mn. Laisser les gâteaux reposer 5 mn avant de les démouler. Les mettre à refroidir sur une grille.

Le glaçage: Mettre le chocolat et le beurre dans un bol posé sur un bain-marie. Tourner jusqu'à ce que les ingrédients aient fondu, puis ajouter peu à peu le sucre à glacer pour obtenir un mélange lisse.

La crème fouettée: Fouetter la crème 35 % au batteur électrique avec le sucre à glacer et la vanille. En napper un des gâteaux, poser l'autre dessus, puis recouvrir de glaçage au chocolat.
(Moi, j'ai nappé le gâteau puis l'ai mis au frigo pour figer la ganache. Ensuite, j'ai décoré le tour du gâteau et le dessus à la poche à douille cannelée: j'ai utilisé un couteau dentelé afin de "rayer" le tour du gâteau. J'ai disposé les lettres de chocolat blanc et les petits coeurs sur la crème fouettée et la ganache. Attention: sortir quelques temps d'avance le gâteau du frigo avant de le couper afin de ramollir la ganache).

Source : L e grand livre des desserts aux éditions Fioréditions, recette prise sur le blog Les gourmandises d'Isa

samedi 20 septembre 2008

Mais c'est du maïs!

C'est encore le temps de trouver de beaux maïs bien dodus et croquants sur les marchés, il faut en profiter, bientôt, nous n'aurons droit qu'aux incroyablement drabs conserves de niblets deux couleurs et autres douceâtres blé d'inde en crème.

Secret d'alcôve: j'aime bien, au lit, plutôt que de m'empiffrer de biscuits en lisant, manger... des épis de maïs cru égrenés. Je mange les graines une par une (n'y voyez aucune connotation grivoise!), il y en a dans le lit toute la nuit, c'est très désagréable après coup car j'ai mal au ventre (en particulier quand j'en engouffre plus de deux), mais dieu que c'est bon, je ne peux m'empêcher de succomber!
Donc, j'ai du manger minimalement 3 douzaines de maïs de cette façon depuis le début de la saison, pour un seul cuit et beurré comme on a tendance à le cuisiner trop souvent.
C'est en feuilletant une revue culinaire que je suis tombée sur une recette sympa de potage, où l'on mélangeait la saveur douce et sucrée du maïs à celui franc, herbacé et puissant de la sauge. Là non plus, je n'ai pas su résister: j'adooore la sauge!
Ça donne un potage rafraîchissant et léger, avec, si vous ne le passez pas au chinois, une texture particulière du aux petite pellicules entourant chaque grains. Si ça vous agace, ça s'enlève facilement et vous obtiendrez alors un potage très léger, presqu'un lait de maïs, que vous pourrez agrémenter comme la recette le propose d'une quenelle de crème sure ou, comme je l'ai préféré, d'un trait d'huile d'olives noires d'excellente qualité.

Potage de maïs à la sauge

1 c soupe d'huile d'olive (ou de beurre)
1 oignon ciselé
500 ml de grains de maïs frais ou cuits
200 ml de pomme de terre coupée en petits dés
750 ml de bouillon de poulet
2 c. soupe de sauge fraîche, hachée (ou une pointe de sauge en poudre si vous n'en avez pas)
sel et poivre du moulin
250 ml de lait
Faire chauffer l'huile, y faire cuire l'oignon jusqu'à ce qu'il soit translucide. Ajouter le maïs, les pommes de terre, le bouillon et porter à ébullition. Réduire le feu et laisser mijoter à découvert 15 mn jusqu'à ce que les légumes soient tendres.
Retirer du feu, ajouter le lait et réduire la préparation en purée lisse au mélangeur ou au mélangeur sur pied. Ajouter la sauge, saler et poivrer au goût.

Servir avec une quenelle de crème sure (crème sure + sel + poivre + ciboulette émincée) ou un trait d'huile d'olive de qualité bien fruitée.
J'ai mangé celà avec des arepas achetés au Marché Andes, Sabor latino, sur Bélanger à Montréal. Ce sont des galettes de maïs au fromage qu'on peut acheter congelées, il suffit de les griller au gril pain ou au four, pratique pratique et délicieux! Il y en a des plus "maison" que d'autres, vendues dans des ziplocs. Il faut tester pour voir la marque que vous préférez.

Source: Potage de maïs à la sauge de Tout simplement Clodine Volume 4 Numéro 6, auquel j'ai ajouté un peu de lait

vendredi 19 septembre 2008

Pas de pot, j'ai plus de relish de courgette!!! (ouf, attention le jeu de mot moche...)

J'ai fait cette recette il y a de cela 1 mois ou 2, et déjà, sur 8 pots de 250ml, il ne reste aujourd'hui qu'un triste fond à racler. Alors que je m'apprêtait à re-cuisiner cette relish savoureuse pour avoir une petite réserve cet automne, je me suis demandé pourquoi je n'avais pas mis la recette ici, et puisque je n'ai trouvé aucune raison valable, j'ai décidé de faire ce billet pour vous partager cette petite délicatesse simplissime à réaliser et très goûteuse.
Oui, c'est et ça reste de la relish, mais pas l'immonde truc turquoise qu'on nous vend pour nous faire oublier le goût de nos burgers à la vache de réforme. Non, cette relish a une texture et une saveur plus délicate, tout de même sucrée et acidulée, mais délicate, parfaite pour garnir un sandwich, agrémenter des vinaigrettes et sauces froides, déguster dans des burgers toutes catégories ou simplement avec un plateau de charcuteries.

Relish à la courgette (8 pots de 250ml)

3lb (1.5kg) de courgette coupée en brunoise
3 oignons hachés très finement
2 poivrons rouges coupés en brunoise
1/4 t de gros sel
2 1/2 de sucre
1 1/2 de vinaigre de cidre
1 c. table de moutarde en poudre
1 c. thé de graines de céleri
1/2 c. thé de gingembre moulu
1/2 c. thé de curcuma moulu
1/2 c. thé de flocons de piments forts
1 c. table de fécule de maïs
1 c. table d'eau

Dans un grand bol en acier inox ou en verre, déposer les légumes hachés finement et les saupoudrer de gros sel. Bien mélanger et laisser reposer 1 heure en brassant de temps à autre.

Bien égoutter, rincer, puis égoutter à nouveau en pressant légèrement les légumes pour enlever le surplus d,eau.

Dans une grande casserole à fond épais, mélanger le sucre, le vinaigre, la moutarde, les graines de céleri,le gingembre, le curcuma et les flocons de piment fort. Porter à ébullition, puis ajouter les légumes égouttés. Réduire le feu et laisser mijoter, en brassant souvent, pendant 15 mn ou jusqu'à ce que les légumes soient tendres. Dans un bol, mélanger la fécule de maïs et l'eau. Ajouter le mélange de fécule à la relish , remuer et laisser mijoter en brassant durant 5 mn.

Remplir 8 pots de 250ml ou 4 pots de 500ml stérilisés à l'eau bouillante (beaucoup plus simple avec un entonnoir) jusqu'à 1 cm du bord. À l'aide d'une spatule de caoutchouc, enlever les bulles d,air et essuyer le rebord de chaque pot. Centrer le couvercle et visser l'anneau jusqu'au point de résistance. Traiter à la chaleur pendant 15 mn (les pots doivent être déposés sur une grille dans un grand chaudron d'eau bouillante et être recouverts de 1 pouce d'eau durant toute la stérilisation).

Source: Relish à la courgette, Coup de pouce, août 2008

jeudi 18 septembre 2008

Langues de morue en petite friture: succes story ches les moins de 3 ans!

Je les ai remarquées au marché, un gros contenant plein de... de ça!


Pour ceux qui me connaissent, vous savez d'avance que je n'ai même pas tenté de résister à l'appel de l'aliment weerd, de l'expérience culinaire, de la tentative d'aller trop loin: pour certaines ce sont les sacoches, pour moi, ce sont les aliments hors norme dans notre petite Amérique du Nord proprette. J'étais avec Arielle, ma nièce de 2 1/2 ans. Je lui ai dit que c'était des langues de morue, elle n'a pas réagit. Je lui ai répété en lui disant que c'était des langues de poisson, elle s'est mise à rire en me répondant "beeeeen noooooon!" comme si je ne savais pas de quoi je parlais et que j'étais un peu demeurée.

Vers 6h, j'ai commencé à cuisiner les dites langues, d'une façon fort classique pour une première (en fait, je me rend compte que je ne fais jamais de friture sauf quand je test des aliments dont la texture me fait un peu peur... voyez ici): frites, dans une panure à l'anglaise. Je ne fais jamais de grande friture, je déteste ça, je fais plutôt simplement mettre un peu d'huile dans le fond de ma poêle, même pas assez pour recouvrir le fond. Ça me donne un peu l'impression que c'est moins frit. C'est con, je sais...

Donc, Arielle, qui partait bientôt souper chez elle, me rodait autour, en véritable vautour qu'elle peut être quand elle est intéressée par quelque chose. À toutes les 5 secondes, elle me demandait "c'est cuit?". J'en ai conclu qu'elle voulait goûter et l'ai invitée à souper, persuadée que les langues ne passeraient jamais le seuil de son palet.




Et bien, croyez-le ou non (photos à l'appui!), elle a adoré cela, encore plus que moi, qui n'arrivait pas tout à fait à m'enlever de la tête que je mangeais les langues coupées de dizaines de poissons. Par contre, mademoiselle n'a JAMAIS admis qu'il s'agissait de langues de poissons, elle a tenu à nommer cela "du poulet" jusqu'à la toute fin. Je ne veux surtout pas insulter son expérience culinaire de 2 1/2 ans d'existence, mais non, ça n'a rien à voir avec du poulet. La texture et le goût se trouvent entre de la morue (étonnant!!!) et de la pétoncle, mais en plus moelleux. Ainsi, c'est délicieux, mais il faut juste oublier ce que c'est. J'ai servi avec une petite sauce tartare minute faite de mayonnaise, de jus de citron et de relish maison à la courgette. J'ai trouvé les langues fraîches chez Atkins, au marché Jean-Talon à Montréal. C'était la première fois qu'ils en avaient à ma connaissance, ce n'est pas un produit souvent disponible, alors pour les amateurs, dépêchez vous!

Petite friture de langues de morue fraîches

Langues de morues fraîches
Lait
Farine
1 oeuf battu assaisonné de sel et de poivre du moulin
Chapelure
Huile (moi, de canola)

Tremper les langues dans le lait, puis rouler dans la farine. Assaisonner l'oeuf battu de sel et de poivre, puis y tremper les langues. Bien les humecter, puis les rouler dans la chapelure. Faire frire immédiatement dans une poêle où vous aurez chauffé juste assez d'huile pour couvrir le fond. Quand elles sont bien dorées sans être brûlées, les tourner et terminer la cuisson. Déposer sur un papier absorbant avant de servir, avec des quartiers de citron et une petite sauce tartare maison.

Source: la préposée à la vente des langues de morue chez Atkins

Le dessert des idiots: la croustade aux fruits d'automne est de retour!


J'adore lorsqu'en septembre, le temps commence à laisser poindre des températures automnales. Ça veut dire que nous sommes en pleine époque des récoltes, que les vergers regorgent de fruits et que bientôt, nous verrons nos premiers étals de citrouilles et autres cucurbitacés à la peau dure comme de l'acier. Ça veut aussi dire que c'est le temps de recommencer à cuisiner un dessert con comme la lune (et on aime ça!!!): j'ai nommé, LA CROUSTADE! Oui, ces temps-ci, la croustade s'est gentrifiée, elle a tenté de revenir sous un nom pseudo plus fancy (et colonisé): le crumble (dire avec un accent francophone, c'est bien important). Finalement, le nom, on s'en fout, car la croustade est un dessert simplissime, que même un profond imbécile peut faire sans recette, il suffit d'avoir à la maison... ce que l'on a toujours! Des fruits au choix (et on a le choix, même celui de prendre des innommables fruits en boîtes), de la farine, de la cassonade, un peu de beurre, des flocons d'avoine (et même là, ce n'est pas toujours nécessaire), des noix si on en a envie.... vous voyez, la croustade, c'est un plat idiot mais qui rend heureux, qui embaume la maison, qui n'a d'ambition que d'aller se fourrer dans votre bedon et vous rendre gros, gras et heureux en attente de l'hiver!


Croustade/crumble/croquant/croustillant aux fruits d'automne (6 à 8)

8 pêches, poires ou pommes, ou un mélange de fruits au choix (moi, pommes et fraises)
1 tasse de cassonade foncée bien tassée
1 1/2 tasse de flocons d'avoine (ou mélange avoine et quinoa ou soya rôti)
2/3 tasse de farine
1/2 tasse de beurre salé ramolli
1/2 tasse de noix ou amandes hachées ou effilées.
1 c. thé de vanille
Peler et couper les fruits en morceaux, étaler dans un plat allant au four assez profond. Mélanger le reste des ingrédients jusqu'à l'obtention d'une chapelure grossière, puis répartir sur les fruits. Cuire 35 mn à 375 (190). Servir tiède ou froid, avec de la crème glacée à la vanille ou du yogourt, ou même un peu de crème sure ou de chantilly.

J'aime bien faire couler un filet de sirop d'érable sur mes fruits avant de les recouvrir de croustade.

Source: très librement inspiré de la croustade aux pêches et au gingembre de Tout simplement Clodine Volume 4 Numéro 6

mercredi 17 septembre 2008

Le plat le moin sexy de l'année, mais pourtant si santé...

Ouf, celles-là ne passeront pas dans la revue de l'année des photos les plus glamours et artistiques de Photo! Quand j'ai vu le résultat, j'ai rigolé: ça n'a l'air de... rien, surtout avec ce manque d'éclairage!
Pourtant, l'odeur dans la maison laissait présager une réussite sinon visuelle du moins assez convaincante niveau goût. Je dois avouer que tout cela est de ma faute, j'avais "enligné" une recette dans la dernière revue de Clodine, une recette végétarienne (mais avec fromage) de poivrons rouges farcis aux légumes et au riz, servie avec un coulis de tomates. Dans un élan ultra enjoué un peu trop granola sur les bords, je me suis dit "tient, je vais ajouter à la recette originale des pois chiches, du tofu, des épinards, je vais enlever du fromage, je vais cacher des courgettes dans la sauce tomate, plus d'oignons, plus d'ail, chouette, ça va être bon et beau!". Hum... juste à temps, par amour pour Louis (qui m'aime, certes, mais probablement pas tant que ça) j'ai choisi de garder une bonne quantité du fromage et d'omettre les pois chiches. Bonne idée!
Par contre, ma main ne s'est pas arrêtée quand j'ai vidé l'immense paquet d'épinards frais dans la sauce tomate pourtant déjà parfaite et que je les ai mixés joyeusement: comprenez, j'avais en tête une mignonne sauce florentine zébrée rouge et verte (d'où cette idée stupide pouvait elle bien me venir? Rouge ET vert passé au blender, ça ne donne pas paillettes de vert sur toile écarlate, ça donne BRUN M***E"!! vulgarité:1 Malorie:0). Donc, c'est certain que mon plat, même vitaminé et délicieux, ne peut s'exprimer artistiquement de façon convenable quand il baigne dans une marre ressemblant à de la boue... aussi, puisqu'il n'y avait que du tofu soyeux à l'épicerie bio, bien la texture de la farce laissait un peu à désirer et était un peu trop mollasse comparativement à ce qu'un tofu ferme émietté aurait donné comme résultat.

Vous n'êtes pas convaincus de vouloir tenter le coup? Allez, ne résistez pas, c'était délicieux tout de même, alors imaginez sans mes conneries moyens âgeuses de mélanger le plus de goût et de textures sans but dans un même plat!?! De plus, cela donnait supposément 4 portions... moi, avec le tofu en extra, ça m'a plutôt donné 8 portions parfaites en plat principal et bourrées de bons légumes! Toujours pas convaincus? Selon mes calculs pas du tout exacts, ça donne dans les 300 calories par portion d'un demi méga poivron... tient tient, je crois que j'ai capté votre attention, là ;)

Poivrons farcis aux petits légumes et au riz sur coulis de tomates (4 à 8 portions, de gigantesques à convenable)

4 gros poivrons rouges coupés en deux dans le sens de la longueur, épépinés mais la queue non retirée
1 c soupe d'huile d'olive
1 courgette en dés
250g de champignons émincés
1/2 oignon espagnol ciselé
2 branches de céleri en dés
1 gousse d'ail hachée (moi, 3)
2 tasses de riz cuit (moi, basmati, 150 ml avant cuisson)
2 1/2 de fromage cheddar extra fort ou gruyère râpé (moi, 1 1/2 tasses)
(1 1/2 tasse de tofu émiette, prendre du tofu ferme, le mou donne une texture de flan)
Sel et poivre
1 bouquet de basilic haché
3 tasses de sauce tomate (moi, tomates en boîtes + épinards + ail + oignon + courgette + huile d'olive cuit puis pulvérisé. Moche mais bon!)

Blanchir les poivrons 10 minutes, puis les rafraîchir à l'eau froide (moi, je n'ai pas fait blanchir les poivrons, je n'aime pas les poivrons tout mous, juste en faisant cuire 45 mn au four, ils sont parfaits, encore légèrement fermes, puis en plus, c'est moins compliqué...).

Dans un poêlon, faire chauffer l'huile à feu moyen-vif et sauter tous les légumes (sauf la sauce tomate, bien entendu) jusqu'à ce que l'oignon soit translucide. Ajouter le riz, 1/2 tasse de fromage, 2/3 de tasse de sauce, le basilic, (le tofu émietté), le sel et le poivre et mélanger.

Étendre le reste de la sauce dans un plat allant au four, déposer les poivrons dans le plat et les farcir avec la préparation. Parsemer du reste du fromage râpé, cuire de 40 à 45 minutes à 350 (180) jusqu'à ce que les poivrons soient assez tendres et que le fromage commence à dorer.

Source: trop librement inspiré des poivrons farcis végétariens de la revue Tout simplement Clodine Volume 4 Numéro 6

lundi 15 septembre 2008

Frittatta à la courgette, aux pleurotes et au parmesan, champignons marinés à l'estragon et un premier Gémeau bien arrosé pour terminer la soirée!!

Oui, je sais, ça fait un peu prétentieux tout ça, mais je suis tellement heureuse et c'était tellement inespéré que je me suis dit: pettons-nous les brettelles un peu, ça n'arrivera pas 100 fois! Hier, lors du gala hors d'ondes des prix Gémeaux (pour ceux qui ne connaissent pas, c'est l'équivalent au Québec des Emmy Awards américains), alors que nous avions 3 nominations pour la série Blaise le blasé dont je suis la co-conceptrice avec Benoît Godbout et dont je suis l'une des scénaristes, ainsi que la scénariste au contenu du site Web (dans les catégories meilleur site web, meilleur scénario pour un texte de Manon et Muguette Berthelet, meilleure série ou émission d'animation), nous étions certains de ne rien gagner puisque nous étions en compétition contre des adversaires féroces. Quand on a été nommés gagnants dans la plus grande catégorie pour nous, meilleure série ou émission d'animation, nous avons tous été soufflés sur place tellement c'était un choc terrible! Vous pouvez voir le gala ici sur Canoë (enfin, sautez les 51 premières minutes pour arriver directement sur notre nomination, surprise et discours).

Je tiens à remercier tous ceux qui, de prêt ou de loin, ont participé à cette réussite, autant amis, collègues de travail, famille et, bien entendu, mon cher Louis qui m'a supporté durant les années de la production. Aussi, je tiens à souligner tout particulièrement l'aide immense de Manon et de Muguette pour la réussite de cette série. Merci aussi à André Bélanger d'avoir pris le risque de me donner cette première chance.

Hier, je dois avouer que je m'en allais là un peu le vague à l'âme, puisqu'avec toutes ces coupures dans le domaine de la culture grâce au fabuleux gouvernement de ce merveilleux Stephen Harper, c'est temps de disette au Québec, que Blaise ne reviendra pas pour une seconde série tant espérée, que je ne sais pas trop ce que je vais pouvoir faire cette année comme travail... bref, c'était pas la joie.


J'avais l'impression, donc, d'aller à des funérailles plutôt qu'à une fête. Je me demandais ce que j'allais foutre là, parmi une foule inconnue de vedettes dont je me moque complètement. Finalement, c'est arrivé: on a gagné. Je crois que l'aventure de la série "Blaise le blasé", qui a commencé il y a des années, sur un coin de table dans un café avec Benoît Godbout, ne pouvais trouver une fin plus heureuse malgré qu'elle ne revienne jamais en onde.

Pour les curieux, elle passe toujours à Télétoon en anglais à des heures pas possibles au milieu de la nuit, et en québécois la fin de semaine, en soirée. En France, elle est sur France 2 en "français de France" mais je n'ai aucune idée de la programmation, je sais qu'ils l'ont diffusée cet été d'une manière complètement imbécile, le matin à 7h30 alors que le public visé est bien entendu au lit. Il y a aussi la chaîne française Canal + Family qui a acheté la série. On sera aussi diffusé en Russie et en Finlande, je crois, mais là je n'ai pas plus d'informations.

Puisque nous sommes tout de même ici sur un blog de cuisine, je vous offre une petite recette sympa de frittata qui se mange aussi bien chaude que froide. Vous pouvez la garnir comme vous voulez, finalement, moi j'aime bien le mélange courgette et pleurote mais cela est à vôtre discrétion, la base restera la même que vous y mettiez poireaux, pommes de terre cuites et tranchées ou en cube, oignons, échalotes, aubergine grillée, bacon, jambon, petits pois, asperges, thon, roquette, salami etc.

Frittata à la courgette, aux pleurotes et au parmesan (4 à 5 portions)

2 c. soupe d'huile d'olive
1 gros oignon émincé
6 oeufs légèrement battus
60 ml de crème à 35% ou 15% à cuisson
60 g de parmesan râpé
2 courgettes coupées en rondelles
200 g de champignons pleurote ou de couche essuyés et coupés
1 poivron rouge haché
1 c. soupe de basilic frais haché
sel et poivre
Beurre pour le moule

Graisser un moule à gâteau rond ou carré (je préfère carré car cela permet de faire une jolie présentation). Faire chauffer l'huile dans une poêle et faire revenir l'oignon et le poivron rouge légèrement.
Mélanger sans trop battre l'oignon et le poivron refroidis, les oeufs, la crème, le parmesan, les courgettes, les champignons et le basilic dans un récipient, assaisonner et verser dans le moule.
Faire cuire à 350 (180) un bon 30 minutes, jusqu'à ce que la frittata soit ferme et dorée. Servir chaud ou froid avec une salade et un croûton de pain.

Champignons frais marinés à l'estragon

60 ml de jus de citron
100 ml d'huile d'olive
1/4 de c à thé de sel
1 c à soupe d'estragon frais ciselé
2 c. soupe de persil frais ciselé
250g de champignons de Paris, émincés

Bien mélanger tous les ingrédients de la marinade dans un bol, ajouter les champignons et remuer délicatement. Couvrir et laisser mariner au minimum 3 heures au frigo. Sortir les champignons de la marinade avec une écumoire avant de servir. Délicieux seul servi comme accompagnement, à l'apéro ou sur une salade verte en utilisant la marinade comme base de vinaigrette.

Source: recettes librement inspirées de la frittata aux oignons et aux courgettes et des champignons marinés du Grand livre de la cuisine italienne, Marabout chef hors série


(sur les photos: Muguette Berthelet, scénariste et co-directrice d'écriture (sa soeur Manon n'était malheureusement pas présente pour savourer et boire la victoire), André Bélanger, producteur et directeur de Spectra Animation, Benoît Godbout (en gris), co-concepteur et co-réalisateur, Sylvain Lavoie (en noir), co-réalisateur, et moi-même, Malorie Nault-Cousineau, co-conceptrice et scénariste)

mardi 9 septembre 2008

2 gâteaux rigolos pour cookimoto (et sa génitrice)!

Cookie, alias bébé Lou, a eu 1 an il y a quelques temps. Celles qui sont passées par là semblent s'entendre: cette première fête est autant celle de la maman que celle du bébé fêté! C'est pourquoi, en cette belle journée, ce n'était pas 1 gâteau, mais 2 gâteaux que je m'étais promis de cuisiner. Bien entendu, pas question ici de jouer avec des recettes mille fois testées, je devais ABSOLUMENT faire des nouveaux trucs :S

C'est un peu con, car après coup, je vois bien qu'il manquait de ceci, qu'il y avait trop de cela, que ce n'était pas exactement comme je l'imaginais, que ma recette à moi, qui est un peu plus comme ça, aurait donné un meilleur résultat etc. Surtout, mais surtout, l'erreur a été de tout remettre à la dernière minute, ce qui ne m'a pas laissé assez de temps pour la finition qui, un peu bâclée, donne finalement un effet assez sympathique à l'ensemble, je trouve. Oui, le glaçage du gâteau de bébé Lou ne me satisfait pas, je trouve le dessin bien moche par rapport à ce que je sais être capable de faire mais bon, on s'en fout quand on sait comment ça se termine... (là, je parle de la dernière photo, je ne fais pas dans le scato, moi!) .

Donc, pour la maman, un gâteau inspiré de et de : j'ai pris la seconde recette, chez Miss Bonbon nous mijote quelque chose!!!, mais en utilisant comme l'avait fait Katia au pays des merveilles plutôt le duo fraise et mangue que framboise et pêches blanches. Le gâteau était satisfaisant mais je crois que la prochaine fois, j'utiliserai ma propre recette de mousse aux fruits. J'ai par contre vraiment aimé la présentation et surtout la meringue italienne sur le gâteau! Sachez qu'il y a facilement le double de la quantité de meringue dont vous aurez besoin pour la garniture dans la recette donnée chez Miss Bonbon. Un grand merci pour ce partage!

Ce que je ne dirai pas, bien entendu, c'est que j'ai tenté de faire un coeur fondant-coulant aux petits fruits au centre du gâteau. Un désastre... ça a compliqué les choses d'une façon pas possible et ça a donné un truc pas du tout convainquant. Imaginez: j'ai d'abord fait une purée de fruits parfaitement acidulée et sucrée, j'ai ajouté de la gélatine, j'ai moulé dans un moule plus petit que la circonférence de mon gâteau final, j'ai congelé le tout, j'ai déposé mon cercle de gelée gelée sur ma première couche de mousse une fois celle-ci prise, j'ai coulé ma seconde mousse, j'ai attendu, décoré... puis quand j'ai coupé le gâteau, j'ai trouvé quoi plutôt que ma crème ultra fondante et vitaminée??? une gélatine ultra ferme, du vrai caoutchouc! Bonjour l'orgueil... avec un peu de chance, tout le monde était trop saoul pour s'en souvenir... enfin, vous comprenez pourquoi je ne vous raconte pas la connerie que j'ai faite ;)

Pour la suite des choses, là encore, je suis mi-satisfaite! J'ai piqué la recette de gâteau chez Les gourmandises d'Isa, ainsi que l'idée de le fourrer à la crème (et bien m'en fasse, car c'était divin, délicieux, merveilleux, parfait)!
Pour la suite, ça s'est un peu corsé... j'avais envie de décorer le gâteau de belles couleurs, de faire de jolies rosettes, du beau niaisage, quoi! L'année précédente, en mars, pour les 1 an de ma nièce Arielle, j'avais utilisé simplement de la crème fouettée que j'avais teintée et ça c'était bien déroulé. J'avais ouvert la porte pour qu'il fasse frais durant la décoration, afin que ma crème reste bien ferme et ne se désagrège pas. C'était chouette et bon, pas compliqué, vous pouvez voir par vous même si vous ne me croyez pas!

Malheureusement, le jour de la décoration du gâteau de bébé Lou, il faisait un horrible, immonde, catastrophique 25 degrés dans ma cuisine, plus le facteur four, donc un bon 30 degrés! Pas question de crème chantilly qui traîne des heures sur le comptoir, hop, je dois trouver une recette magique qui se tiendra droite et ferme devant l'ennemie, et j'ai choisie celle-ci (ressemblant prétendument à une recette de la pâtisserie De Gascogne, chose dont je doute!) me disant que le gras, malgré son caractère... "gras" et sans goût, permettrait à la crème de tenir à la chaleur, que la farine, malgré son caractère... "farineux" et sans goût, permettrait de ne pas ajouter trop de sucre. Enfin, j'étais pleine de belles et bonnes intention. Ce que je n'avais pas calculé, c'est que la recette de glaçage parlait d'un glaçage "comme un glaçage de pâtisserie", et que JE DÉTESTE le glaçage de pâtisserie commerciale! La recette a répondu exactement aux caractéristiques énumérées, le glaçage ayant une texture malléable et souple, tenant bien à la chaleur ambiante, et... ayant le goût de glaçage de pâtisserie commerciale :/

Somme toute, ce ne fut pas un échec, comme vous le voyez, Arielle s'est transformée en rapace à la vue du gâteau, Lou s'est bien beurrée, Dimitri en a redemandé et moi j'ai épluché ma part pour m'empiffrer du délicieux devil's food cake à la crème qui se cachait tout de même au coeur de cet étalage de gras trans et de sucre raffiné. La prochaine fois, ce sera glaçage pur sucre, pur beurre, et tant pis pour le look!
A oui, avant qu'une personne ne me demande ce qui est supposé être représenté sur le gâteau, c'est un singe... vous voyez, il y a même des bananes en pâte d'amande !?!