mardi 6 septembre 2011

Un gâteau pour la reine des bananes!

Une de mes filleules vient d'avoir 4 ans. Et à 4 ans il semble qu'on sache EXACTEMENT ce que l'on veut. J'ai donc reçu un appel la semaine dernière pour cette commande très limpide: Malorie, je veux un gâteau rose, en forme de coeur, aux bananes. Ah bon, au bananes, tu es certaine? Pas au chocolat? Pas au caramel? Aux... bananes? OUI! Va pour des bananes alors, mais je vais choisir la recette la plus cochonne du net...
Pour le gâteau, j'ai pris la recette d'Isa, qui, elle, fait dans le délire délicieux avec un glaçage... aux barres Mars fondues!!!! Le gâteau est un délice, je n'ose imaginer avec la garniture décadente proposée par Isa!

Pour la crème au beurre, j'ai pris cette recette, et je dois admettre que si elle était bien bonne, je préfère les recettes de ce type qui ne contiennent pas de jaune d'oeuf. La couleur est plus belle et la texture moins dense. Mais c'est tout de même une excellente recette assez simple. Et la crème n'est pas trop compacte et difficile à étendre. J'ai simplement ajouté un colorant alimentaire pour la couleur.

Pour le reste, il s'agit simplement de crème fouettée à la vanille et de bonbons tous plus roses les uns que les autres.

lundi 13 juin 2011

Tomaticán, vous l'attendiez, il est enfin là!

Ça fait des années que je fais ce plat fantastique et je n'avais jamais pensé à le publier ici. Honte honte honte à moi. C'est dans l'ultra simple, dans le très économique, dans le végé et dans le délicieux. On mange ça avec du riz, de l'avocat et du fromage si on veut ou encore avec des tortillas, fromage et crème sure tout simplement pour un repas d'été minute.

On peut prendre des tomates fraîches ou en boîte, des fèves de lima surgelées, cuites maison ou en boîte, enfin, vous comprenez le principe on fait bien ce qu'on veut, moi je fais tout ça à l'oeil sans vraiment regarder les quantités.

C'est une recette du Chili, chippée sur le blog Saveurs et Découvertes, un bon blog un peu mort ces temps ci mais qui recèle de superbes recettes. La recette vient du livre Moosewood Restaurant Cooks at Home.

C'est très bon avec pas mal de cayenne. La dernière fois que j'ai fait ce plat je n'ai pas mis de piment ou de cayenne pour cause de bébé aux minuscules papilles intolérantes et c'était franchement moins bon. Sacrifier le goût fantastique de mon tomaticán assassin... ah ce qu'on ne ferait pas pour nos petits mange-profit...


Tomaticán

4 portions

2 tasses d’oignons hachés
1 piment fort ou 1/4 c. à thé de Cayenne 2 c. à table d’huile d’olive
2 c. à thé de cumin moulu
2 tasses de haricots de Lima congelées ( moi 2 boîtes de haricots de lima géants)
1 boîte (28 oz) de tomates entières (ou des fraîches)
2 tasses de maïs frais ou surgelé
1/4 tasse de coriandre fraîche hachée
Cheddar ou Monterey jack râpé
1 avocat coupé en cubes ou en tranches

Égoutter les tomates en boîte; réserver l’eau.

Dans une casserole, faire sauter les oignons et le piment (ou le poivre de Cayenne) dans l’huile environ 5 minutes, jusqu’à ce que les oignons soient tendres. Ajouter le cumin, les fèves de lima et faire revenir en brassant pendant quelques minutes.

Ajouter l’eau des tomates, couvrir et laisser mijoter pendant 5 minutes (sauter cette étape si on utilise des tomates fraîches). Couper les tomates à même la boîte de conserve. Ajouter les tomates et le maïs dans la casserole; mélanger. Couvrir et laisser mijoter jusqu’à ce que les légumes soient tendres, environ 10 minutes. Ajouter la coriandre, saler et poivrer; mélanger.

Servir tel quel ou garni de fromage et d’avocat.
Source: http://decouvertesculinaires.blogspot.com/2007/07/chili-con-o-sin-carne.html

jeudi 2 juin 2011

Souvlaki de tofu: quand Louis n'est pas SI déçu

Je dois avouer que ce n'est pas du jeu. Annoncer à un carnivore qu'on va manger des souvlakis et, le soir venu, lui donner à se mettre sous la dent et à faire griller sur le barbec des brochettes de tofu. Mais bon, c'est lui qui s'entraîne avec junior pour faire le marathon en poussette, c'est lui qui veut manger plus santé. Ça n'est pas tombé dans l'oreille d'une sourde!


J'ai pris du tofu extra-ferme, je n'avais pas envie que mes brochettes se carapatent à travers la grille du barbecue. Je dois avouer que j'ai pris des épices à souvlaki toutes faites. Aucune idée de la composition de cette chose, ça a un peu à vrai dire le goût de poussière... certainement qu'elles avaient un ou deux ans de trop dans mon armoire car je n'ai aucun souvenir d'avoir acheté ça un jour. Mais c'était bien bon, très rapide à cuire bien entendu, juste le temps de colorer et de faire une petite salade. À servir absolument avec de la tzatziki, un bon pita, de l'oignon en tranches fines et l'homme est presqu'au ciel, à part qu'il lui reste toujours cette petite amertume de ne pas avoir eu droit ce soir à un souvlaki au porc bien cochon.
Souvlaki de tofu (6 brochettes)

350g de tofu extra-ferme (un bloc)
2 c. soupe de jus de citron
2 c. soupe d'huile d'olive
2 c. soupe de vinaigre de cidre
3-4 gousses d'ail hachées
1 c. soupe ou plus d'épices à souvlaki
sel, poivre au goût
tzatziki pour servir (trrrrrrrès important!)

Couper le tofu en cubes pas trop gros (moi j'ai fait 30 cubes pour en avoir 5 par brochette). Mettre tous les ingrédients (sauf le tzatziki) dans un plat avec le tofu, remuer délicatement et laisser mariner quelques heures, ou même toute une nuit au frigo.


Monter les brochettes (vous pouvez ajouter de l'oignon blanc entre chaque cube pour du croquant et de la saveur). Faire griller sur le barbecue à feu vif quelques minutes en tournant une ou deux fois, le temps de colorer le tofu (pas besoin de papier alu sous les brochettes, avec du tofu extra-ferme ça ne se défait pas et ça ne colle pas).


Servir avec des pitas, de la tzatziki, une salade verte, des tomates en cubes... bref ce que vous voulez mais n'oubliez pas la tzatziki, maison ou du commerce, ça fait toute la différence!

mercredi 1 juin 2011

Gemellis à la crème, aux épinards et au saumon frais

Je fais rarement les recettes des revues de cuisine qui traînent en trop grand nombre à la maison. Je tente de me restreindre dans mes achats compulsifs de revues mais ça ne se soigne pas très rapidement. Souvent je ne fais que m'inspirer de certaines photos, certaines idées, mais en général c'est plutôt de la lecture de salle de bain. Je ne sais pas trop ce qui m'a pris de faire cette recette cette semaine, une envie de saumon probablement. Aucun regret d'avoir cuisiné du "Ricardo" cette fois, il s'agit d'un bon plat de pâtes à la crème, simple, savoureux. Parfait aussi pour passer un reste de saumon cuit sur le bbq ou au four. Ce serait excellent bien entendu avec de la truite. J'ai modifié la recette (oignon à la place d'échalote, pas de farine pour épaissir, saumon cuit régulier plutôt que confit etc.).
Gemellis à la crème, aux épinards et au saumon frais


375g de gemellis
1 oignon
1 gousse d'ail
2 c. soupe de beurre ou d'huile d'olive
1/2 tasse de vin blanc
1t de crème 15% à cuisson
1 paquet d'épinards frais hachés
1/2 tasse de parmesan râpé
2 tasses de saumon cuit en morceaux

Cuire les pâtes al dente. Pendant ce temps, dans une casserole, attendrir l'oignon et l'ail dans le beurre ou l'huile. Ajouter le vin blanc, la crème, puis les épinards et le parmesan. Mettre les pâtes dans la casserole et bien les enrober. Ajouter délicatement le saumon en bouchées. Rectifier l'assaisonnement et servir.
Ricardo Vol. 9 num. 5 p. 65 Pâtes à la crème et au saumon, avec modifications

jeudi 26 mai 2011

Tranche de vie, tranche de cake (cake rhubarbe et cardamome et bébé potelé)

La raison de mon absence (ce n'est qu'une excuse, je n'avais tout simplement plus l'âme au blog) a maintenant 13 mois. Non, je ne parle pas d'un vieux cheddar mais de mon fils. Ce n'est pas très correct de l'impliquer dans mon blog, il n'a pas l'âge pour donner son accord à être cité ou même montré ici. Tant pis, je crois bien que je serai une mauvaise mère finalement, son intégrité prend déjà le bord. Donc mon fils a 13 mois. Je n'ai plus à cuisiner des purées. Je peux recommencer même à vivre (mais pas à dormir, ça ça sera dans une prochaine vie), je peux surtout recommencer à penser à m'alimenter d'autre chose que de farine et d'huile pures pour combler mes besoins en calories (j'aurais du moins boire d'huile, j'ai tout de même quelques kilos d'accumulés...).
Voilà donc pour commencer le cake de la réconciliation, pour vous, chers lecteurs: un cake tout bon et de saison, à la rhubarbe et à ma sainte cardamome. Il me reste de la rhubarbe, je me demande quoi en faire pour vous étonner, je veux faire plus fort que la fois de l'osso bucco à la rhubarbe mais je me questionne... si vous avez des idées je suis prenante!



Cake rose rhubarbe et cardamome (il n'est pas vraiment rose sinon dans ma tête et dasn le titre de la recette)


180g de farine
3 oeufs
170g de sucre
150g de beurre
3 tiges de rhubarbe
4 gousses de cardamome ou 1c thé en poudre
5g de levure chimique
1 pincée de sel

Préchauffer le four à 350 (180).


Faire fondre le beurre sans le colorer. Couper 1/2 tige de rhubarbe en batonnets (pour la déco), le reste, tout simplement le tailler en cubes. Réduire les graines de cardamome en poudre si vous prenez des gousses entières. Beurrer et fariner un moule à cake (ou à pain).

Fouetter les oeufs et le sucre jusqu'à ce que ça double de volume. Ajouter la farine, le sel, la levure, la cardamome et le beurre fondu. Ajouter la rhubarbe. Verser la pâte dans le moule. Disposer les batonnets sur la surface du cake et enfourner. Cuire 50mn selon la recette, moi ça a pris 1h15, ça doit dépendre du moule, ce qui est important c'est qu'un couteau sorte propre du centre du cake quand vous le piquez. Laisser refroidir avant de démouler et de couper en tranches.


Et tient, une photo de ma merveille de 13 mois, lors de la seule belle journée du mois de mai 2011. Je sais, ce n'est pas politiquement correct de montrer une photo d'enfant sur un blog de cuisine. Quand je vais comprendre pourquoi je vais l'enlever mais pour le moment cette photo sent trop le printemps, j'en ai besoin.

Recette tirée de best of cakes! Marabout Chef, p. 92. avec petites modifications

mardi 24 mai 2011

La caverne d'Ali Baba du steak

Ceux qui lisent moindrement La Presse ou Le Devoir ont entendu parler de lui, je parle bien entendu de "Monsieur steak" alias Le Marchand du Bourg ayant pignon sur rue au 1661 Beaubien Est (angle Papineau).


J'avais entendu parler de ce boucher particulier avant sa fabuleuse popularité lorsqu'un ami habitant tout prêt m'a parlé de ce lieu du carnivorisme total. Quoi, une boucherie qui ne vend que quelques produits, mais qui plus est uniquement du boeuf pour l'achat immédiat? Qui se spécialise dans une pièce de viande après laquelle on doit attendre plus d'un mois avant de la déguster? Il doit être fou, c'est impossible de survivre avec ce genre de contraintes et surtout à un endroit aussi décentré que Beaubien-Papineau! Et bien il semble que l'avenir ne me donne pas raison, et tant mieux!


Il y a plus d'un mois nous avons été nous promener en famille dans ce petit coin de Montréal et j'ai eu envie de visiter la caverne d'Ali Baba du steak. C'était fermé mais Monsieur Bourg, que je soupçonne ne pas délaisser très longtemps son commerce, nous a fait tout de même visiter son antre avec une gentillesse toute particulière et un sincère plaisir en nous expliquant tout le fonctionnement de sa boucherie. Je n'ai pas d'autre mot que passionné pour décrire ce boucher. La boutique est décorée d'objets hétéroclites vintage, il n'y a pas de présentoirs, juste la chambre froide où sont accrochées les pièces à vieillir et où sont stockées les autres pièces, celles qu'on peut acheter au moment pour dégustation immédiate. C'est franchement magnifique!


On peut donc choisir de se commander des steaks vieillis, 40 jours pour ceux réguliers, il y en avait de 100 jours quand nous sommes passés (mais Monsieur Bourg semblait dire à ce moment que ça resterait plutôt pour le futur un genre de commandes particulières) et il semble qu'il puisse aller jusqu'à 120 jours selon l'article de La Presse. Et à partir de là... on attend, en regardant la date de coupe sur le calendrier! Pendant ce temps, on va à la SAQ se chercher une ou plusieurs bonnes bouteilles, on pense à nos accompagnements, et surtout on espère tomber sur LA soirée du mois de mai où il ne pleuvra pas pour manger sur la terrasse.


Le jour J on va chercher notre steak, il nous attend bien emballé dans un papier pêche, avec notre nom et le prix (parlons du prix... ne faites pas le saut, oui c'est un produit de luxe mais on a simplement à réfléchir au prix que nous devrions payer une telle pièce de viande au restaurant et on trouve cela finalement très économique. Pensez payer entre 30 et 35$ la pièce de 1 1/4 pouces). On repart avec notre petit paquet et des conseils de cuisson très précis (1 min 30 secondes de chaque côté sur une grille très chaude, puis repos avant de déguster pour une viande optimale) mais surtout en se demandant franchement ce que cette viande nous réserve comme goût? Un goût puissant, fort? C'est ce à quoi je m'attendais personnellement...

Bien stationnés devant le BBQ chauffé à bloc, montre chrono à la main, on fait cuire la bête. Ou plutôt les bêtes. Une pour Louis, une à séparer pour moi et mon père, deux appétits plutôt moyens qui sauront être heureux avec une plus petite portion. On a bien entendu fait tempérer la viande au comptoir pour ne pas lui faire subir de choc et aussi, puisqu'on va la manger bleu, pour ne pas qu'elle soit froide à coeur. Elle est franchement magnifique, aucun sang, odeur fraîche, juste au look on sait que c'est de la qualité. Cuisson, dégustation...


Après un tour de moulin à poivre et un peu de fleur de sel, c'est le moment de goûter au fruit attendu. Premièrement, la texture. La viande est excessivement tendre, ça se coupe presque comme un steak de thon. Il n'y a aucun sang, la cuisson est bleue, parfaite à mon avis pour ce type de viande. Niveau goût c'est là que je suis étonnée. Je m'attendais à une saveur puissante, forte, animale, et non, pas du tout, c'est très délicat, très raffiné. C'est vraiment une expérience particulière. Et le vin... je ne vous dit pas, un magnifique bourgogne tout en complexité qui relevait à merveille la viande vieilli.

Bon, maintenant que la bête est cuisinée, mangée, payée, digérée, allons-nous récidiver? Probablement, mais à coup de 1 fois par année. Car oui, c'est un événement cette dégustation, le processus d'attente fait partie de l'expérience, c'est comme Noël, on a autant de plaisir à attendre que ça arrive qu'à fêter le jour même et si on le fait trop souvent on perd de l'intérêt, ce n'est plus de ces événements uniques qu'on attend avec énervement.


Maintenant, il nous reste à tester les autres coupes Angus proposées plus simplement par Monsieur Bourg, de toutes manières à mon avis avec la popularité grandissante de son commerce, la liste d'attente sera de plus en plus longue, n'attendez pas trop longtemps avant de passer votre commande si vous voulez déguster ses steaks avant l'été des Indiens...


Le Marchand du Bourg, 1661 Beaubien Est, (514) 439-3373