samedi 30 mai 2009

Tartinade décadente de caramel à la fleur de sel et à la gousse de vanille: au diable la diététique!

Je ne croyais pas qu'on pouvait entrer tant de calories dans un pot de cette grosseur. Honnêtement! J'ai cuisiné cette cochonceté sortie tout droit des cuisines de lucifer pour la fête de mon beau frère. Même si monsieur fait attention à ce qu'il mange et n'hésite pas à s'envoyer derrière la cravate un bloc de tofu de temps à autre, quand on parle de ce type de dessert, il craque, craque et recraque jusqu'à vider le pot sans partager même avec sa fille de 3 ans.

J'ai fait la moitié de la recette d'Isa et ça m'a donné 3 pots que j'ai offerts en dedans de 48h, histoire de ne pas m'en enfiler un pot entier durant une soirée poche et hormonale à écouter des Sexe in the city. J'ai bien fait car je sais maintenant de source certaine qu'une des personnes à qui j'ai offert un pot en a mangé la moitié à la petite cuillère en 30mn avant de se coucher et a été malade le lendemain matin : son foie n'a pas supporté le choc!


Bon, maintenant que je vous ai bien terrorisé, voilà la recette. Le caramel est fondant et nappant à la fin de la cuisson puis une fois réfrigéré, il prend une texture ferme et tartinable. La fleur de sel donne un croquant hors du commun à la chose, c'est absolument délicieux et surprenant et ça en fait un cadeau incroyablement apprécié et raffiné.

Pour les peureux: il y a tellement de gras dans cette recette que ce caramel... n'est pas très sucré! Je ne sais pas si pour vous c'est une bonne chose mais moi c'est le genre de détail qui me fait apprécier encore plus cette recette.
Tartinade de caramel fondant à la fleur de sel et à la gousse de vanille

2 tasses (400g ) de sucre
1/2 tasse ( 125 ml ) de sirop de maïs blanc ou du glucose
3 et 1/3 tasses ( 830 ml ) de crème 35 % chaude
3/4 lb ( 360 g ) de beurre salé, à température ambiante
2 cuillères à thé de fleur de sel
(j'ai ajouté 1 c. à thé de pâte de gousse de vanille, l'équivalent d'une gousse)

Remplir le fond de l'évier d'eau froide. Dans une casserole épaisse et profonde de 5 litres ( 20 tasses ), mélanger le sucre et le sirop de maïs. Cuire en remuant de 365 F ( 185 C ) à 375 F ( 190 C ) a thermomètre à bonbons. Aussitôt la température atteinte, déposer le fond de la casserole dans le bain d'eau froide pour arrêter la cuisson. Si la température est dépassée et que le caramel est trop foncé, il n'y a rien à faire. Il faut recommencer car le caramel sera trop amer. Ajouter peu à peu la crème chaude en remuant. Attention, ça éclabousse ! La température réduira. Poursuivre la cuisson jusqu'à 225 F ( 107 C ) en remuant. Laisser refroidir jusqu'entre 86 F à 104 F ( 30 C à 40 C ). Incorporer le beurre en brassant vivement à l'aide d'une cuillère de bois. Ajouter la fleur de sel et mélanger. Remplir des bocaux et conserver au réfrigérateur. Pour un caramel fondant à tartiner au chocolat, on pourra ajouter 30 à 60 gr de chocolat dans la crème chaude.
Source: caramel fondant à la fleur de sel de Isa, Déclinaison-Mustapha Rougaibi

vendredi 29 mai 2009

Cake marbré chocolat et fève tonka

Pour souligner quelque-chose dont je ne vous parlerai pas, qui est arrivé à une certaine personne de vous inconnue et qui, je n'oserais l'écrire ici, me fait excessivement plaisir, un cake bien gras cuisiné pour souligner en force un non-événement d'importance.

La mie est bien compacte, dense et humide, un mélange parfait de saveurs et de texture... avec un café, ce n'est pas loin du bonheur!

À l'origine, la recette était celle d'un gâteau marbré chocolat et orange, je n'avais pas d'oranges, alors j'ai creusé dans mes armoires et j'ai trouvé deux alternatives: chocolat-fève tonka ou chocolat-thé matcha. C'est la fève tonka qui a gagné cette fois, mais je suis persuadée que le thé matcha aurait donné un résultat tout aussi fameux.

Anecdote: j'ai cuisiné ça un matin de congé plutôt que de roupiller comme il se doit, car voyez-vous, je suis le genre de personne qui a de la chance et les jours où j'ai congé, bien il y a 4 gars de la constructions qui en profitent pour commencer à faire des rénos devant chez moi à 6h45. Oui, 6h45. J'ai du attendre qu'ils partent en pause café pour sortir en courant et prendre mes photos. Il y a tout de même une limite à avoir l'air d'une maudite folle qui prend des tranches de gâteau en photo dehors. Bien entendu, je n'ai pas été assez rapide et ils m'ont surprise. Une dinde en jogging-suit avec un APN, une tranche de cake, des cheveux en bataille (si on pouvait nommer ça des cheveux) et des mains grasses. J'ai du m'enfiler deux ou trois tranches pour oublier ma honte. Ça a fonctionné.

Cake marbré chocolat et fève tonka (1 cake de 12 à 16 portions)

175g de beurre salé mou
175g de sucre
3 oeufs
150g de farine
2 c.thé de poudre à pâte
25g de cacao
1 fève tonka râpée finement
90ml d'eau ou de lait

Préchauffer le four à 350 F. (180C). Beurrer un moule à cake et le fariner. Battre le beurre et le sucre ensemble. Ajouter les oeufs, un à la fois en battant entre chacun. Ajouter la farine et la poudre à pâte et battre, ajouter l'eau. Séparer la pâte en deux parties égales. Dans une partie ajouter le cacao, bien mélanger. Dans l'autre partie ajouter la fève tonka et mélanger. Déposer une cuillerée de chaque pâte en alternant dans le moule. Avec un couteau créer un effet de marbrure. Cuire au four environ 45 minutes ou jusqu'à ce que le centre soit bien cuit (dans la recette originale, c'est 33 minutes, moi à ce stade ce n'était pas prêt). Sortir du four, laisser reposer 10 minutes puis démouler sur une grille et refroidir. Une fois froid, saupoudrer de sucre glace si désiré.

Source: base de la recette prise chez Les plaisirs de la table, avec modifs. Il s'agit là d'un gâteau choco-orange dont la source de base est Emma Patmore.

lundi 18 mai 2009

Mafé poulet (sauce d'arachide au poulet, recette du Mali)

Comme plat de résistance, pour la fête de Nadine, on a dégusté un poulet en sauce d'arachide, plat nommé "mafé" au Mali mais qu'on retrouve un peu partout ailleurs. "Moambe" au Congo, "nfiang owondo" au Cameroun, ce plat est cuisiné avec de la volaille, du poisson, des légumes, de la viande, parfois de l'okra pour lier la sauce encore un peu plus: en langue mambara, "mafé" signifie finalement tout simplement "sauce".
Pour la petite histoire et pour bien vous bidonner, petite anecdote...

Ayant un livre de "cuisine actuelle de l'Afrique Noire" plein d'images, je cherchais bien évidement dans les 1001 marchés d'alimentation de la Petite-Patrie et du tout Parc-Extension, des aliments ressemblants vaguement à ce qui m'était présenté dans le livre. Ayant une culture générale un peu weird, il semble, j'avais comme seule autre référence les nombreuses scènes de bouffe et de préparation culinaire imagées dans la série de bd "Aya de Yopougo" (excellente, en passant). Dans ces livres, on présente la "pâte d'arachide" en conserve, conserves absolument géniales avec designs ultra typés (je me faisais une joie de récupérer les dites conserves et de m'en faire, à la manière de Guy Delisle, des pots à crayons). Je m'étais donc imaginé que la pâte d'arachide était un mélange d'arachides et de je ne sais quoi, un truc très très exotique au goût particulier, qu'il me fallait absolument aller traquer jusque sur l'Avenue de l'Épée. Après 2 jours de recherche, j'ai réalisé qu'on parlait juste de foutu beurre de peanut.
Mafé poulet (sauce d'arachide au poulet) 6 personnes

1 gros poulet coupé en 8 à 10 morceaux (avec os et peau)
250ml d'huile de tournesol (!!!!! je sais, je ne respecte rien mais je ne pouvais pas, j'ai mis peut-être... 2 c. à soupe?)
75g de pâte d'arachide (beurre d'arachide naturel, j'en ai mis un peu plus)
3 oignons
3 tomates fraîches
60g de pâte de tomates
300g de carottes
200g de chou
1 gousse d'ail
1 bouquet garni
1 piment antillais (habaneros)
1 cube de bouillon culinaire épices-oignons
sel, poivre
1/2 l de bouillon de viande

Saler et poivrer le poulet, le faire revenir dans l'huile (c'est ici que je n'utilise que 2 c. à soupe plutôt que 1 tasse).

Délayer la pâte d'arachide dans 1/4 de litre d'eau tiède.

Blanchir le chou coupé grossièrement.
Dans une marmite à fond épais, faire revenir l'oignon haché finement dans un peu d'huile. Ajouter les tomates, le concentré de tomate, l'ail broyé, le cube de bouillon culinaire et le bouquet garni. Verser la pâte d'arachide et mélanger doucement. Ajouter 1/2 litre de bouillon de viande, le chou, les carottes coupées en rondelles, du sel et du poivre au goût. Porter à ébullition.

Ajouter le piment SANS LE COUPER, entier. Laisser doucement mijoter 20mn.

Ajouter les morceaux de poulet avec 1/2 litre d'eau. Porter à ébullition de nouveau et laisser mijoter 30mn en mélangeant régulièrement. Rectifier l'assaisonnement, enlever le piment (vous pouvez le retirer avant si vous trouvez le plat assez épicé).

On peut servir le mafé avec des bananes plantain cuites à l'eau ou frites, des ignames, des patates douces ou du manioc.

Nous, on a essayé le fufu... je vais vous parler de tout ça dans un prochain billet, c'est priceless...
Source: Cuisine actuelle de l'Afrique Noire, First Editions

jeudi 14 mai 2009

L'Afrique Noire à boire: djinja ou jus de gingembre (légèrement) trafiqué...

Je suis aux oiseaux car Nadine et sa petite famille sont de retour du Mexique après 8 mois d'exil. Merci à la grippe porcine d'avoir accéléré leur retour, je ne me cache pas pour dire que ça fait absolument mon affaire! La tribu est donc reconstituée et le quotidien des beaux jours, les cafés et apéros qui n'en finissent plus de ne pas finir, les journées au parc, les dessins sur le trottoir avec les enfants: tout ça recommence et me fait drôlement du bien.

Pourquoi je parle de tout ça? C'est une intro. Une intro pour réintroduire Nadine, Carlos et Lou, qui sont de retour donc dans ma vie, mais surtout pour pouvoir ensuite parler de la fête de Nadine, qui aura 30 ans demain mais qu'on a déjà commencé à fêter en début de semaine. Je voulais m'amuser, faire un repas particulier. Pas nécessairement un truc de bourgeois, pas nécessairement un truc dispendieux ou complexe, un truc qui ferait plaisir à Nadine, quelque-chose de convivial, quoi. Nadine étant née au Bénin, le choix d'un menu pigé dans les traditions de l'Afrique Noire me semblait approprié, surtout que je ne connaissais pas du tout cette cuisine et que nous avions deux jours, moi et Nadine, pour sonder tout Parc Extension à la recherche d'ingrédients weird.

Nous avons bien fait des idiotes de nous-même, armées d'une poussette, d'accents franco-québécois bâtards et de livres de recettes pour montrer en image ce que nous cherchions. Il faut vraiment que j'aime Nadine pour me ridiculiser de la sorte. Surtout que certains ingrédients sont carrément introuvables ici, ou plus simplement, existent sous d'autres noms. Je pense plus particulièrement au très étrange "écorce de l'arbre à l'ail", aussi nommé "omi" ou "alom". C'est devenu une obsession: j'ai fait 10 magasins pour le trouver, épluchant le moindre pied carré des petites épiceries de Parc Ex, farfouillant dans les bacs de poudres dorées et de chenilles séchées. Niet, rien! Bon, j'ai tout de même fait de belles découvertes, alors que d'autres m'ont carrément laissé perplexe. Je vous parlerai de tout ça dans un prochain billet: vous devinerez que ce repas a été un mélange complexe de délices et d'abominations culinaires ;)

Pour commencer, je vous offre ce que moi j'ai préféré du menu tout entier: le jus de gingembre ou djindja. C'est follement rafraîchissant, surtout quand il est trafiqué et que quelques onces de rhum brun viennent se déposer au fond des coupes...

Jus de gingembre "djinja" (2 litres)

150g de gingembre frais épluché
1 l d'eau fraîche
5 gouttes d'extrait de vanille
25ml de jus de lime
6 c. à soupe de sucre
1 l de jus d'ananas
feuilles de menthe fraîche

Mixer le gingembre au robot avec 500ml d'eau. Passer au chinois et presser la pulpe pour en faire sortir tout le jus (réserver le liquide). Verser la pulpe dans un autre 500ml d'eau, mélanger, puis repasser au chinois en pressant bien de nouveau. Jetter la pulpe. Ajouter au jus de gingembre le jus d'ananas, le jus de lime, le sucre, l'extrait de vanille et quelques feuilles de menthe. Bien remuer pour faire fondre le sucre. Servir très frais, avec si désiré un peu de rhum brun...
Recette originaire de l'Afrique Noire
Source: Cuisine actuelle de l'Afrique Noire, First Editions

samedi 9 mai 2009

Petites mousses framboise-mangue-coco, parfum de citronnelle (sans produits laitiers)

Je suis indubitablement dans une phase lait de coco. Je me rend compte à quel point je n'utilisais pas ce produit au maximum de ses possibilités. C'est un produit riche, onctueux, qui se cuisine en salé et en sucré, qui se garde à la température de la pièce, qui n'est pas dispendieux, qui se trouve en versions ultra riches (crème de coco), régulière ou "faible en gras" (pas essayé).
J'ai en tête plusieurs expériences et tests et je vous en ferai part si c'est un succès (et aussi si c'est une catastrophe, car étrangement, c'est dans ces cas là que j'ai le plus de visites...).

Enfin, cette fois, j'ai voulu tester la crème de coco fouettée, comme substitution à la crème fouettée régulière. J'avais en effet vu sur le net plusieurs personnes utiliser cette technique et ça m'avait l'air intéressant. En gros, ces personnes indiquaient ce genre de marche à suivre: réfrigérer de la crème de coco (pas du lait, de la crème), la fouetter dans un bol froid pour obtenir un genre de crème fouettée épaisse, ajouter du sucre, déguster. J'ai décidé quant à moi d'utiliser une boîte de lait de coco, de la réfrigérer puis de séparer le gras (la crème) figé en bloc sur le dessus de la boîte pour faire ma "crème fouettée" et de garder le lait de coco liquide du fond pour y faire gonfler ma gélatine et y faire fondre mon sucre. Le résultat? Impeccable! La crème était bien épaisse, comme vous pouvez le voir sur cette photo.
Bon, j'aurais pu la fouetter plus longtemps, il y avait encore des mottons, mais je me sentais lâche et j'avais hâte de goûter.

Pour le reste, c'est simplement une belle grosse mangue juteuse et parfumée et des framboises (surgelées... car à ce temps-ci de l'année, on est mieux de consommer du surgelé mais local plutôt que du importé (pseudo), frais et sans goût. En plus, les petits fruits surgelés sont parfaits pour les mousses et leur prix est toujours le même). Vous pourriez ne pas ajouter de sucre du tout, moi j'ai considéré que le petit 1/4 de tasse était suffisant pour adoucir l'acidité des framboises. Tout dépend en fait des fruits que vous choisissez et leur degré de maturité. La touche de citronnelle est bien entendu à votre convenance, je trouve quant à moi que ça ajoute de la singularité à ce dessert et les 10ml ne sont franchement pas dominants. Vous pourriez craquer pour un parfum de gingembre, de menthe ou même de basilic thaïe que ce serait tout aussi bon... Vous pourriez aussi utiliser de l'agar agar plutôt que de la gélatine pour un dessert végé à 100%. Par contre, j'ai déjà testé avec de l'agar agar quelques recettes et pour être honnête, je ne suis pas encore assez à l'aise avec le dosage pour vous recommander des quantités. Quand on en met trop, c'est franchement mauvais et ça fige beaucoup trop fermement, alors c'est assez délicat pour arriver à une bonne texture: il faut s'y connaître un minimum. À vous de voir.

Mousses individuelles framboise-mangue-coco, parfum de citronnelle (6 à 8 portions)

1 grosse mangue pelée
framboises fraîches ou surgelées (assez pour donner 1 1/2 t de purée en tout avec la mangue)
1 boîte de 400ml de lait de coco réfrigérée (c'est important!)
10 g de gélatine en poudre
1/4 t de sucre (ou un peu plus)
2 c. à thé de citronnelle hachée ultra finement

Au robot, pulvériser la mangue et assez de framboises pour obtenir 1 1/2 t de purée de fruit. Vous pouvez passer la purée au tamis si vous voulez retirer les graines.

Ouvrir la boîte de coco, dans un bol froid, déposer la crème solide et la garder au frigo. Dans un autre bol, faire gonfler la gélatine dans le liquide restant de la conserve de lait de coco. Ajouter le sucre, puis faire fondre le tout au micro-onde ou sur le dessus d'une petite casserole d'eau frémissante (ma technique favorite, c'est très rapide). Ajouter ce mélange à la purée de fruits et bien mélanger pour bien répartir la gélatine.

Sortir le bol de crème de coco et fouetter au batteur à grande vitesse jusqu'à l'obtention d'une crème épaisse et homogène. Ajouter en deux ou trois fois, en pliant, la crème de coco battue à la purée de fruits, mélanger délicatement et vider dans des coupes, ramequins ou petits verres. Laisser figer au frigo un petit 2 heures.

On peut utiliser les fruits désirés pour cette recette, mais attention: la gélatine ne supporte pas la papaye, l'ananas et le kiwi frais. Si vous désirez utiliser ces fruits, les acheter en conserve ou bien les faire pocher au sirop ou à l'eau avant de les utiliser: ils contiennent des enzymes qui digèrent la protéine de la gélatine à l'état frais.

Des idées comme ça? Fraise-abricot, mangue et mûres, litchi-fraise-menthe, bleuets-poire, banane-ananas-fruit de la passion. Et pourquoi pas ajouter à tout ça un peu de thé vert?

jeudi 7 mai 2009

Cari vert de chou fleur et haricots au tofu

Avec encore 1 1/2 bonnes tasses de pâte de cari vert à passer, je devais bien commencer quelque part. J'avais quelques idées plus originales, mais pour le moment, j'ai décidé de "faire simple" et surtout d'en profiter pour ne pas cuisiner de viande. J'ai effectivement l'impression de passer mon temps, en ce moment, à manger de la viande. Je commence franchement à en être écoeurée, je crois que mon corps est saturé de protéines animales. En plus, j'ai eu la bonne idée, la semaine dernière, d'acheter dans un petit comptoir en région des tonnes d'abats de cerf. Foie, rognons, langue... tout ce qui n'est pas populaire sur la blogosphère culinaire, quoi! Ça et le tofu, en fait ;)
Ah, et on a pas gagné le Shaw Rocket Prize, finalement... dommage!

Cari vert de chou fleur et haricots au tofu (4 bonnes portions)

1 bloc de tofu ferme (454g)
1 chou fleur moyen
1 botte de haricots verts (je dirais 2 tasses)
1 oignon haché finement
1 c. à thé d'huile
50ml de pâte de cari vert (voir recette ici)
1 boîte de 398ml (quel chiffre bâtard) de lait de coco
200ml d'eau ou de fond de légumes ou volaille
2 feuilles de citron kafir
1 petite botte de coriandre hachée
sel et poivre au goût

Faire revenir l'oignon dans l'huile. Ajouter le chou fleur en bouquets, puis le lait de coco et l'eau. Ajouter les haricots verts équeutés et en tronçons et le tofu en dés, puis la pâte de cari vert. Ajouter les feuilles de citron kafir, saler et poivrer au goût. Laisser mijoter à feu doux jusqu'à ce que les légumes soient tendres. Ajouter la coriandre hachée et servir tel quel pour un repas léger ou avec un riz collant, par exemple. Des dés de courge butternut ou de patate douce seraient délicieux dans ce cari, ainsi que des petits pois verts. Pour les peureux, vous pourriez omettre le tofu complètement ou le remplacer par des cubes de poisson blanc et ferme comme la lotte (dans ce cas, ne les ajouter qu'à la fin, hors du feu. Vous déposez vos cubes de poisson dans le cari et vous fermez le couvercle. Vous laissez le poisson cuire doucement à l'étuvé 15mn. Dans ce cas, vous pourriez utiliser un fumet de poisson plutôt que de l'eau pour allonger la sauce).

dimanche 3 mai 2009

Le come back de mon pire cauchemar!!! Quand malgré 24 biscuits coco-cerises confites-cardamome je suis en &?$%

Il ne manquait plus que ça. Je ne sais pas ce que j'ai fait à je ne sais pas qui, mais ça devait être vraiment horrible, faire très mal et être excessivement et volontairement perfide pour que la stupide loi de l'univers choisisse de me faire payer de cette façon.

Ça, ÇA, c'est le pire qui pouvait m'arriver après les dernières semaines.

Oui... elles sont de retour!! Les ?&$%(")*& de petites salopes de pyrales de la farine!! Curieux de connaître mon misérable historique? C'est ici!
Bref, ce matin, profitant de ma journée de congé pour faire du ménage (déjà, ça s'annonçait une journée de chiotte), je vois en haut d'une de mes armoires une petite trace noire de forme connue. J'ai hésité, une seconde je me suis dit: si j'arrête de la regarder, si je l'ignore, elle ne va plus exister. Mais bon, je ne suis ni un chat, ni un enfant de 2 ans, alors je sais qu'à long terme, ce truc à première vue tout à fait fonctionnel ne marche pas très bien.

J'ai monté sur le comptoir -pas le temps d'aller chercher une chaise- et elle était là, me narguant de son indifférence de mite, cette indifférence qui veut dire: tu peux bien me tuer, je vais revenir, tu ne peux rien contre moi, à la fin, je gagne.

Je crois que je suis plus défaitiste que la dernière fois. Car je suis fatiguée, épuisée, car émotionnellement je suis vidée. Car je suis seule contre une mite et que je me sens tout de même en infériorité.

J'ai fait des biscuits pour me consoler (et aussi pour terminer certains restes de sacs et jeter les autres... misère...). Ça s'acharne: ils sont bons mais je n'ai pas assez mis de cardamome, ils manquent de saveur. Ou bien c'est moi qui trouve tout fade.

N'attendez pas la recette de curry de canard: je dois tout jeter ce soir puisque les poubelles passent lundi matin chez moi. J'ai fait le curry, la sauce était délicieuse mais le canard un peu ferme. J'ai à peine goûté sur le coup par manque d'appétit, puis je n'y ai plus touché par la suite. Mon canard est définitivement mort ce matin, on l'enterre demain, il n'y aura pas de funérailles publiques.

Biscuits moelleux coco-cerises confites-cardamome 24 pièces

120g de cassonade ou sucre blanc
140g de farine
100g de beurre
1 œuf
1 cuillère à café de vanille liquide
1 pincée de sel
cardamome en poudre au goût (1 c. à thé c'est trop peu, j'en mettrais au moins 2 c. à thé)
½ cuillère à café de bicarbonate de soude
100g de cerises confites coupées en deux
50g de noix de coco râpée

Coupez le beurre en dés et laissez le ramollir à température ambiante. Mettez dans un saladier le beurre et le sucre et mélangez jusqu’à obtenir un mélange crémeux. Ajoutez l’œuf, la vanille, puis la farine, le sel, la cardamome et le bicarbonate de soude. Remuez jusqu’à ce que la pâte soit bien amalgamée. Terminez en ajoutant les cerises et la noix de coco. Préchauffez le four à 350 (180). Recouvrez une plaque de cuisson de papier sulfurisé et déposez –y des boules de pâte de la taille d’une balle de ping-pong. Laissez au moins 5 cm entre chaque boule. Enfournez et laissez cuire 10 minutes.