mardi 31 mars 2009

Ce qui peut sortir de la tête malade d'une matante semi-soûle qui n'arrive pas à dormir: le gâteau d'anniversaire de Riri, 3 ans


On vient de fêter l'anniversaire de naissance d'Arielle, la petite peste de ma soeur. Quand je dis peste, c'est avec tout l'amour du monde, mais le mot est de rigueur quand on a été témoins du ras de marée qui s'est abattu sur mon appartement dimanche dernier. J'ai statué après coup qu'il était très simple d'organiser une fête d'enfant: on doit calculer au maximum un enfant par pièce, et pour soi, on se garde la salle de bain car on aura besoin d'avoir accès aux Advil, Motrin et Tylénol de ce monde pour le mal de tête causé par les hurlements constants, ainsi que des Gravol après avoir mangé deux parts du gâteau qu'on a cuisiné pour la/le fêté si on a effectivement suivi ses "ordres" de recouvrir la chose du plus de bonbons possible.

Pour la forme, j'ai réfléchi une petite semaine pour décider finalement de faire un papillon assez simple et une chenille pour l'accompagner, car Arielle adore les insectes et que je ne savais pas trop comment faire un pou festif recouvert de bonbons blancs et noirs, donc de peppermints et de bonbons à la licorice. Quand elle aura 80 ans, je tenterai le coup, mais pour le moment, le papillon et la chenille me semblaient plus appropriés.
Les bonbons: c'était la demande, la seule véritable demande de la fêtée "j'veux des booonboooooons!". Ah bon, ok... la demande de la mère de la fêtée n'allait pas tout à fait dans le même sens: "pitié pour les adultes, pas de bonbons à l'intérieur du gâteau stp!". My god, les filles, vous êtes compliquées, là! Surtout que le seul moment que j'aurai de libre pour décorer la chose, c'est en revenant de la job, passé minuit. Finalement, à 4h30, quand je me suis écroulée dans le lit de fatigue, de la meringue jusque dans les yeux, j'avais envie de pleurer tellement je trouvais le gâteau horrible et ridicule. Ce n'est que 4h plus tard, au lever, que je me suis rendu compte de la gueule de cette pièce qui passera à l'histoire: non mais, vraiment, là je me suis surpassée, ce gâteau semble tout droit sorti d'un passage weird de Alice au pays des merveilles.

La chenille est tellement space que les enfants ont arrêté de sauter partout pendant 30 secondes quand j'ai amené le gâteau dans la salle à manger en se demandant franchement si c'était une blague: Arielle ne semblait même pas comprendre que c'était un gâteau. Ils ont bien capté, par contre, quand avant même de couper les parts, j'ai dit: "vous pouvez manger les bonbons!!!!". God... j'espère juste qu'il n'y en a pas un qui avait une grippe en dormance ou pire, une gastro, car ils ont bien tapissé les gâteaux de traces de doigts et de langues...
Pour le gâteau: sans trop d'originalité, j'ai utilisé la base chocolatée que je préfère, celle du devil's food (pourquoi food dans ce nom de gâteau?) cake donnée par Isa. Il est parfait, je ne fais plus que lui. Si on se donne la peine d'utiliser un bon cacao et un bon chocolat, il est impeccable niveau goût, a une couleur profonde, une texture moelleuse et on peut le travailler facilement après cuisson sans qu'il se brise. C'est terminé de tester des bases de gâteau chocolaté, donc, car j'ai la mienne. Oui, il est un peu plus long à faire que la moyenne (faire chauffer l'appareil chocolaté, le faire refroidir, mélanger, monter les blancs en neige) mais il en vaut le coup et rien en vous empêche de le faire une journée à l'avance.

Niveau confection, c'est assez simple même si un peu long. J'ai utilisé la recette entière de base pour le gâteau que j'ai divisée dans deux moules à charnière, un moyen et un petit. J'ai fait cuire et laissé à la température de la pièce jusqu'au lendemain. J'ai ensuite coupé mes gâteau en deux sur la hauteur, j'ai garni de ganache et reposé le "top" sur le dessu en pressant légèrement.
Pour le papillon, c'est simple: il suffit de couper le gâteau en deux mais quand on arrive au milieu du gâteau, on fait un genre de forme de ballon de foot allongé. Ce sera le corps du papillon, on aura ensuite qu'à déposer les ailes de part et d'autre et recouvrir de ganache avant de décorer. La chenille c'est plus de "zigonage". Au départ, on a simplement qu'à couper au centre du gâteau le plus petit une rondelle. On la retire: ça nous donne une rondelle pleine et une rondelle plus grande avec un trou au centre. Dépendament de la forme qu'on veut donner à la chenille, on coupe des segments plus ou moins longs des rondelles qu'on superpose pour donner une forme de vagues à la bête. Ce n'est pas grave si la chenille n'est pas uniforme, avec la meringue, ça ne parraîtra plus. On garde un morceau plus gros, pris au centre du gâteau, pour faire la tête. On doit monter les bestioles directement sur le plateau de service, ce n'est plus transportable une fois découpé et monté.
Ganache (pour fourrer les deux gâteaux et recouvrir le papillon)

500g de chocolat de qualité (moi, cacao barry 70%)
250g de crème 35%
250g de beurre

Faire fondre le beurre dans la crème à feu moyen. Quand l'ébullition commence, retirer du feu et verser sur le chocolat en pistoles ou haché, bien brasser pour faire fondre entièrement le chocolat. Mettre au frais pour faire prendre la ganache à moitié avant de décorer.
Meringue italienne (pour recouvrir la chenille)

2 blancs d'oeuf
100g de sucre
un peu de jus de citron
colorant vert au goût

Pour la technique en images, allez ici, ce sera plus simple! Vous pouvez aussi utiliser la technique de la meringue suisse.


Les bonbons...
J'ai acheté des smarties (franchement le moins écoeurant de tout), des étoiles au sucre (goût sucré et acidulé de fruit, ça va encore), des lacets de réglisse verte pour les pattes (à l'horrible goût de menthe!), des "ceintures magiques" multicolores pour les antennes du papillon et les yeux de la chenille, et le plus immonde de tout: des "épis de maïs" au goût indéfinissable qui ont dégoûté tout le monde même les enfants. Ce n'est qu'en après-midi, quand la maman d'un des enfants est passée a la maison et a goûté à la chose, qu'elle a trouvé le goût mystère: du caramel. Ha ben oui, c'est simplement un goût de caramel, mais c'est si surprenant qu'on y pense pas et qu'on a le goût de cracher le bonbon. À voir l'état de mon plancher après la fête, y'en a qui se sont pas gênés...
Source: base du gâteau pris chez Isa, c'est en fait la base du devil's food cake
Pour la forme du papillon: je ne connais pas la source, mais la technique pour couper le papillon est ultra commune sur le net, faites une petite recherche si vous avez du mal à comprendre.

vendredi 20 mars 2009

Ode érotico-ludique aux cannelés: c'est le printemps qui doit me faire cet effet...

Bon, je dois avouer que je vais y aller peut-être un peu fort pour un blog de cuisine, désolée d'avance pour les saintes-nitouches que ça pourra offusquer (mais non, vous êtes pas nitouches, vous êtes juste un peu coincées, enfilez-vous un ou deux cannelés et vous verrez, tout ira mieux ensuite).
Ode érotico-ludique au cannelé

Le cannelé est l'équivalent culinaire d'une meilleure baise à vie.

Il faut le désirer, il faut le travailler, surtout avoir la patience de le laisser reposer pour qu'il soit bien mur et nous donne le meilleur de lui-même... moi j'ai eu du mal à résister! J'ai un peu léché l'appareil crémeux juste pour voir, ça m'a donné vachement envie de continuer mais j'ai été forte, j'ai tout mis ça de côté pour la nuit et je suis allé au lit sans être rassasiée. J'ai eu du mal à dormir tellement mon ventre grondait. J'avais chaud, j'avais froid, j'étais en sueur. J'ai rêvé à lui et au matin, ma faim était carrément lancinante.

Encore là, il me fallait attendre, car un cannelé, si on ne le mets pas au four, il reste tout mou. Ce sont des préliminaires à la consommation qui vous sembleront durer des heures, mesdames (ou messieurs, hein, car un cannelé, ça n'a pas de préférence: englouti par un homme ou une femme, réimporte, l'essentiel c'est qu'il soit mangé), mais on ne parle là que de 1 heure, peut-être 1h20 pour qu'il soit bien gros et luisant. 80 misérables minutes qui vous sembleront durer des heures...

C'est quand il est là, érigé devant vous dans son écorce dorée, chaud, tendre, parfumé, bien ferme, qu'il faut le saisir à pleines mains, à pleine bouche, sans plus attendre. Bien entendu, il est bien meilleur sans son enveloppe de silicone... Le mieux c'est de s'y mettre tout de suite, dans la cuisine (du moins, pour le premier round). Ce sera si passionné que vous ressentirez éventuellement des brûlures, mais ça ne sera pas grave, car ce sera extatique et dans ce cas la douleur ne veut plus rien dire et participe même à la jouissance de la consommation.

Quand l'urgence est passée, on peut alors prendre notre temps, aller savourer le chaud cannelé sur la causeuse, puis pourquoi pas plus traditionnellement dans le lit. Si on a pas peur de s'exposer aux regards et aux intempéries, on peut même s'y adonner rapidement sur le balcon dans la neige. La douche c'est moins ça par contre, le cannelé supportant mal toute cette humidité, il a tendance à devenir un peu mou et léthargique (à moins de l'engloutir très rapidement).

Le lendemain c'est nettement moins extraordinaire mais c'est encore bon.

Le surlendemain on le regarde et on en est blasé. On préférerait sans oser se l'avouer revenir à nos timbits...

Le jour d'après il n'y en a plus, et heureusement, car de toutes façons on en a plus vraiment envie, on le consommerait par habitude mais sans vraiment de passion, avec même un léger haut le coeur en se l'enfilant. Dans ce cas, mieux vaut faire une pause et attendre la prochaine crise.

Car elle viendra, cette crise, croyez-moi. C'est le cercle de la vie, on est faites comme ça, c'est dans notre nature de flancher devant un bon gros cannelé luisant.

Car même si on se pense forte, qu'on croit pouvoir s'en passer, la vérité c'est que l'appel lancinant du cannelé est plus fort que nous: c'est comme une vague, ça nous submerge et nous plaque au sol alors qu'on se croyait à l'abri. Mieux vaut alors se laisser faire, dans ce cas, et juste déguster l'instant présent sans penser au futur.

Le futur cul qui nous poussera au dessus (ou pire, en dessous) du premier si on récidive trop souvent...

Les cannelés de Olivier (25 pièces environ)

1 litre de lait
100g de beurre
200g de farine
4 oeufs
4 jaunes d'oeufs
500g de sucre
100g de rhum
75g d'eau de fleur d'oranger
1 gousse de vanille

Faire bouillir le lait, y ajouter le beurre. Laisser refroidir.

Blanchir les oeufs avec le sucre. Incorporer la farine tamisée et bien mélanger. Verser le lait refroidi, puis ajouter le rhum, la vanille et l'eau de fleur d'oranger. Bien mélanger et laisser reposer la pâte au frigo 24h.
À partir de là, j'ai testé plusieurs cuissons. N'ayant pas de four à chaleur tournante et ayant uniquement des moules à cannelés en silicone (donc qui ne peuvent être chauffés à plus de 450 degrés), c'était un peu compliqué.
À la base, les indications étaient les suivantes: remplir les moules beurrés au 3/4. Cuire à 180 (350) environ 50 minutes. Démouler à chaud. Ces indications étaient il faut le dire pour des mini cannelés. J'ai tout de même testé de cette façon pour commencer.
Première fournée (après seulement 10 heures d'attente au frigo) : 350 durant 50mn comme indiqué dans la recette. J'ai beurré les moules et les ai remplis au 3/4. C'était trop peu d'appareil à cannelé et trop peu de temps de cuisson. J'ai allongé la cuisson à 1h10 mais en ouvrant souvent la porte, ce qui a fait que la chaleur a été tout sauf constante durant la cuisson :/ Ils étaient cuits de façon inégale, la croûte était très très très caramélisée et ils étaient trop petits, encore un peu liquide à coeur. Ceux-là je les ai jetés. Sachez que si ils gonflent, les cannelés se rétractent par la suite, donc il faut bien jauger la quantité d'appareil pour qu'ils ne débordent pas des moules mais qu'ils soient tout de même de grosseur respectable.

Deuxième fournée (après 24h au frigo): je les ai remplis presque jusqu'au bord (à 3 mm du bord), les moules étaient beurrés. Je les ai cuit à 350 encore une fois mais durant un bon 1h20 sans les déranger. La croûte n'était pas assez foncée et ils étaient assez difformes.
Je ne sais pas ce qui a pu se produire? On dirait qu'ils ont levé trop vite, puis se sont rétracté en laissant un espace entre le cannelé et le fond du moule... Je n'ai aucune pudeur à montrer mes ratées, alors voyez, deux d'entre eux étaient carrément disgracieux, je ne dirai pas à quoi ils m'ont fait penser :/


Troisième fournée (plus de 24h): la fournée semi diététique. Je me suis dit "oh et puis basta, je mets pas de beurre dans les moules. Erreur! Il n'y avait pas cette croûte envoûtante qu'on aime tant dans le cannelé! Voyez par vous-même, les photos sont assez parlantes selon moi.


Outre cela, j'ai testé un type de cuisson glané sur le net: cuisson à 450 durant 60mn. Mon appartement s'est enfumé, les moules ont eu du mal à résister à cette chaleur un peu forte et un peu longue mais les cannelés auraient été pas mal si ça n'avait été de la croûte qui était inexistante. Enfin, oui, bien entendu, il y avait une croûte, mais sans le caramel qui en fait un instrument du diable pour le cul.



Quatrième fournée (plus de 24h): la championne! J'ai beurré les moules, je les ai remplis jusqu'à 2 ou 3 mm du bord, j'ai fait cuire 15mn à 450, puis 1h (environ) à 350. Ils étaient bien caramélisés, de bonne grosseur, bien formés, le centre était tendre sans être trop mou et était bien alvéolé.
On pourrait couper la cuisson de 10mn pour des cannelés plus dorés que bruns, mais moi je préfère quand ils sont bien foncés. Même si on peu alors croire qu'ils sont brûlés, ce n'est pas le cas, la croûte n'est que plus croustillante et caramélisée.

Je vous dirais de tester avec une petite fournée de 4 cannelés pour une première expérience: il semble que le four, le type de moule, la grosseur des oeufs etc. change pas mal la donne. Il faut donc faire des tests.

Niveau goût, c'est une recette incroyable. Le mélange du rhum et de l'eau de fleur d'oranger est génial, vraiment un goût envoûtant. Merci infiniment, Olivier!

Source: une recette d'Olivier, que vous pouvez aller visiter sur ce blog. Il compte bientôt ajouter une section "recettes" à celui-ci (ou ouvrir un tout nouveau blog cuisine, il ne sait pas encore), qui jusqu'à maintenant parle surtout de son immigration, accompagné de sa femme, au Québec. Il m'a dit qu'il comptait vous faire un petit historique du cannelé... celui-ci n'est toujours pas en ligne mais ça devrait venir d'ici peu, surtout si vous lui en faites la gentille demande ici ;)

jeudi 19 mars 2009

Risotto d'orge crémeux au canard confit, asperges et pecorino

Chez nous, le risotto est devenu le plat qu'on mange quand on a rien au frigo de trop emballant mais qu'on a envie d'un repas gourmand sans pour autant aller faire les courses. Je trouve toujours un truc au congélateur qui peut faire office de garniture, sinon, classique de tous les classiques, je plonge la main dans la jar à champignons porcini séchés. Pas de riz arborio ou carnaroli? Pas grave, on prend de l'orge! Je vois déjà les matrones italiennes venir gueuler devant ma porte qu'un risotto, on fait pas ça avec de l'orge (tant qu'à être là, pourriez-vous mesdames avoir la gentillesse de débarrasser ma cours avant du maelström de cochonneries arrivées là avec le vent du printemps nouveau? C'est vraiment dégueulasse, et chaque année c'est la même chose, on doit bien remplir 3 sacs poubelle d'immondices diverses venant de tous les quartiers de Montréal et il y a constamment un tourbillon de saletés virevoletantes devant ma porte fin mars).
Bref, l'orge a ceci d'intéressant qu'il reste croquant même si vous loupez un peu votre cuisson. Par contre, il va moins bien lier la sauce, donc un peu de fromage ou de crème, ou pourquoi pas d'hyper lipidique fromage mascarpone n'est jamais de trop.
Ici, il me restait deux cuisses de canard confites au congélateur. J'avais aussi un pot de gésiers de canards confits, ça aurait bien pu faire l'affaire. La quantité de liquide n'est jamais la même, il faut goûter les grains et voir quelle cuisson on aime au juste, mais surtout, la quantité de liquide change selon le degré de "maturité" des grains employés et selon qu'ils soient perlés ou mondés. Les grains mondés sont assez brutes, ils prennent plus de temps à cuire et aussi plus de liquide dans le cas d'une cuisson type risotto. Les grains perlés ont moins de vitamines, matière grasse, fibres, pas de germe, moins de minéraux et de protéines mais ils cuisent plus rapidement. Moi, mon orge est mondé et surtout, il est assez "âgé", il a ainsi pris beaucoup plus de liquide qu'à la normale avant de devenir tendre. Aussi, l'orge selon mon expérience prend plus de temps à cuire que le riz quand on fait un risotto. Il n'est pas très bon quand il est encore ferme à coeur, contrairement au riz, il doit donc être assez cuit, et c'est la texture entière du grain qui donne le côté "ferme" sous la dent plutôt que son centre comme dans le cas du riz.
Risotto d'orge crémeux au canard confit, asperges et pecorino (4 portions)

250g d'orge
20g de beurre (ou d'huile d'olive)
3 blancs d'échalotes vertes hachées (ou 1 petit oignon)
100ml de vin blanc sec
fond de volaille au goût, tenu au chaud (moi, un bon 1,25l)
2 cuisses de canard confites, dépecées et effilochées en bouchées
1 botte d'asperges blanchies
1/2 t de crème (ou pas du tout, selon le goût)
75g à 100g de pecorino romano râpé finement
sel et poivre du moulin
persil italien haché au goût

Dans une casserole ou une poêle large, faire fondre le beurre à feu mi-fort et y nacrer l'orge (on imbibe bien l'orge de beurre et on laisse cuire légèrement pour qu'il soit légèrement translucide, sans colorer). Ajouter les échalotes. Déglacer au vin blanc, puis ajouter une louche à la fois le fond de volaille en continuant de brasser de façon constante. Quand le liquide est presqu'imbibé, on en ajoute et on recommence jusqu'à ce que les grains soient cuits comme on l'aime. Assaisonner durant la cuisson (attention, vérifier si votre fond de volaille est salé, si oui, n'ajoutez pas de sel car le canard et le pecorino le sont déjà assez). Ajouter le canard effiloché en bouchées, les asperges en tronçons (on peut garder les têtes pour la déco), bien les réchauffer. Juste avant de servir, ajouter le fromage et la crème (ou un peu de fond et de beurre ou d'huile d'olive si vous n'ajoutez pas de crème afin de donner un peu de viscosité à la sauce). Garnir de persil plat et servir immédiatement.
Si il y a des restes, on se frotte la bedaine et on fait des petits palets qu'on enveloppe et qu'on gardent au frigo. On aura qu'à les faire revenir dans la poêle huilée le lendemain midi et à les déguster avec une salade de roquette bien poivrée.

mercredi 18 mars 2009

Rognons d'agneau, sauce crème à l'ail confit et champignons sauvages: un ragoût thérapeutique

Dans mon entourage, on le sait tous: Jérôme dit "La Mouette" a arrêté de fumer depuis 1 semaine. 1 semaine pénible pour lui. 1 semaine où on a redoublé d'efforts pour le supporter (dans le seul sens de "support", car contrairement à plusieurs personnes que je connais, il ne semble pas être du genre à vous puncher pour un mot de travers malgré la sensation de manque).
Enfin, pour l'aider psychologiquement, je lui ai promis, lors d'une soirée probablement un peu arrosée, de lui cuisiner une fois semaine, si il persévérait, un repas à base d'abats.
Jérôme adore les abats. Il adore tellement ça que c'est vraiment, pour lui, une source de motivation de plus. Au bout des 24 premières heures du dit arrêt, il a laissé un message violent sur ma boîte vocale qui disait littéralement ceci: "sont mieux d'être bons en cr*** tes rognons!!!!!".

Ah bon... alors ils seront bons, mes rognons. Ils seront même tellement bons que tu vas être content de vivre pendant les 20 minutes où tu vas les déguster, même si ils ne sont pas à base de tabac.

Je n'ai pas mis les recettes en ligne, mais déjà, on a dégusté du foie de veau sauce aux deux moutardes avec des flageolets à la bière et aux petits légumes, des ris de veau sauce érable et vinaigre de cidre et j'ai eu une demande spéciale pour de la cervelle d'ici les prochaines semaines. Je sais d'avance que toutes ces recettes ne seront pas du tout populaires ici mais bon, j'en ai rien à battre, j'adore les abats... Et oui, les rognons, ça sent un peu la pisse. Que voulez-vous, leur fonction à la base, c'était pas de parfumer votre cuisine.

Rognons d'agneau, sauce crème à l'ail confit et champignons sauvages (4 à 6 portions en entrée)

450g de rognons d'agneau (ou de veau)
225g de petits champignons blancs ou café
225g de champignons sauvages ou cultivés au choix (moi, pleurottes et king eryngii)
1 bulbe entier d'ail
huile d'olive
100ml de vin blanc sec
125ml de crème
sel et poivre

Couper le haut de la tête du bulbe d'ail: arroser légèrement d'huile d'olive et mettre au four à 350 une petite demi heure. La pulpe doit être fondante et le dessus doré.

Nettoyer les rognons (les couper en deux sur la longueur, puis en bouchées -environ 8 morceaux pas rognon d'agneau- en prenant soins de retirer le gras et le centre nerveux). Dans une grande poêle, faire chauffer un peu d'huile d'olive à feu moyen-fort. Saisir les rognons, les saler et les poivrer, les faire bien dorer. Ils doivent être encore rosée à coeur quand on les retire de la poêle. Les déposer dans un tamis et les laisser reposer à température pièce pendant la préparation de la sauce. Cette étape est importante: ils vont relâcher pas mal de sang, ce qui permettra de ne pas rougir la sauce et ce qui enlèvera un peu du goût puissant de l'abat.
Dans la même poêle, faire chauffer un peu d'huile d'olive et faire sauter les champignons taillés en bouchées (les pleurottes, on les "coupe" à la main en les déchirant en sections plutôt qu'en les taillant). Saler et poivrer. Quand les champignons sont un peu dorés et ont relâché leur eau, on déglace avec le vin blanc. On laisse réduire un peu, puis on ajoute la crème, la pulpe écrasée grossièrement des gousses d'ail et les rognons égouttés. On fait chauffer doucement et on termine la cuisson des rognons (on les mange encore un peu rosés). On sert immédiatement avec des croûtons de pain, en entrée, ou en plat principal sur un feuilleté, par exemple, car tant qu'à manger riche, on mange riche.
Nous, comme vous pouvez le deviner, on a mangé ça en entrée, puis on a dégusté un risotto d'orge au canard confit, aux asperges et au romano... pour terminer avec des cannelés bien gras... à suivre!

mardi 17 mars 2009

En vrac: perles et insignifiances de mon dossier photo

J'ai une petite collection de photos de trucs qui m'ont fait rire, ou scandalisée (...), ou intriguée, ou écoeurée, et bon, je me suis décidé à publier tout ça en vrac dans un même billet, même si ça ne concerne pas du tout la bouffe.

Pour commencer, voilà la photo du truc à NE PAS ACHETER chez Pharmaprix. Vraiment, mais là vraiment, je ne sais pas c'est qui le malade mental qui a décidé du parfum de ce sirop pour le rhume, mais je crois que c'est la chose la plus immonde que je me suis mise dans la bouche cette année, et ce n'est pas peu dire. C'est un sirop à saveur "traditionnelle", vert sombre tirant sur le brun: on s'attend donc à avoir un goût non définit de menthe ou de je ne sais pas quoi qui goûte fort, qui est alcoolisé et sucré en même temps. Bref, on peut s'attendre à tout, mais pas à ça. Tout de suite, quand le sirop a nappé ma langue, je savais que quelque chose n'allait pas. Quand il a coulé dans mon oesophage, j'ai figé: c'est pas possible, ils ont osé! Ils ont osé ne pas indiquer "saveur de RÉGLISSE NOIRE" sur la bouteille. C'est exactement le goût que la porte des enfers, si on la lèche, doit avoir. J'ai presque pleuré. Louis a goûté, puis a décidé qu'il aimait mieux "tuffer" tous les symptômes de son rhume plutôt que de récidiver. J'aime ce goût quand je déguste un Pastis au soleil fine saoule, pas quand je suis en train de crever au lit de douleurs diverses.
* Après vérification auprès de ma soeur, il semble que ce médicament aux arômes du Styx soit une pâle copie du NyQuil vert. C'est un médicament épeurant aux effets secondaires diverses et qui goûte le Q, Q comme dans NyQuil... Il y a même un monologue à ce sujet sur You Tube où Denis Leary lui donne le petit nom de "Green Death". Je reste tout de même sur ma position et étend alors mon questionnement à toute la famille étendue de ce médicament au goût de la mort: POURQUOI LA RÉGLISSE NOIRE??? Si je fais une crise cardiaque à cause d'un sirop pour le rhume, je veux SURTOUT PAS que ce soit la dernière saveur à avoir touché à mon palais! Cette petite histoire m'a finalement ouvert les yeux sur le produit que j'ai acheté: il y a peut-être 5 ans, je me suis ramassée à l'hôpital suite à la sur-consommation de NyQuil rouge: je vômissais et avais des palpitations cardiaques, des sueurs froides, bref, une belle nuit de m****. Je me sens assez épaisse d'avoir racheté de cette potion là :/
Voilà une image qui vaut le détour: je crois l'avoir déjà publiée, mais c'est du bonbon à mon avis, alors je vous la présente de nouveau pour ceux qui l'auraient manquée. Encore une fois, acheté chez Pharmaprix, un fabuleux PRAPEAU du Canada, pour décoration seulement (quoi? moi qui l'avait acheté pour m'en faire un drap contour). Rien pour aider les francophones à embrasser la feuille d'érable...


Ça, c'est de circonstance et ce n'est pas très drôle, mais Louis n'arrête pas d'en parler depuis que je le lui ai donné hier, je vous présente donc le lapin "crispy coquin". C'est franchement un nom à résonance sexuelle pour Louis. C'est un gars. Moi une fille. Je ne trouve pas ça très drôle. Il se roule par terre en voyant la boîte. Next :/
Le clou du clou de ce billet, je le gardais pour la fin: quel bonheur, quelle joie, quelle erreur effroyable!!! Il y a un père Dominicain qui doit être en train de se flageller sous sa soutane! Voilà la revue février 2009 "Présence magazine". C'est authentique, je vous mets la photo de la revue: ça parle de spiritualité et de religion. Il y a un dossier, dans ce numéro, qui parle du phénomène de la littérature jeunesse. On y parle d'Amos Daragon, de Harry Potter, de Twiligh... et de Martine. Là où ça devient intéressant, à la limite du scandaleusement tordant, c'est que la personne qui est allé sur le net pour trouver des images de ces livres était probablement dans un état second lors de la sélection et a choisi de publier CETTE IMAGE de Martine! Bon, on avait tous vu un de ces montages un jour ou l'autre sur le net, mais que ça se ramasse dans une revue de spiritualité, ça ne s'invente pas! Juste le titre de l'album, "Martine et son pote écrasent un chiot" (voir première image du billet: ils écrasent vraiment un chiot au sens premier), aurait du attirer l'attention, sans parler de la main baladeuse de Martine (je vous répète qu'on est dans une revue qui parle essentiellement de religion), quand on regarde l'image plus en détail... J'en profite pour m'excuser d'avance à la personne à qui j'ai emprunté la revue en fin de semaine, je me suis rendu compte que j'avais oublié de demander la permission pour l'emprunter, ça m'est complètement sorti de la tête, je vous ramène ça via Louis dans les prochains jours.

lundi 16 mars 2009

Pots de crème agrumes et pâte d'amande genre crème caramel, dés d'agrumes au sirop parfumé au rhum brun

Dans la dernière semaine, ils ont pullulé (quel mot dégueulasse, je ne peux m'empêcher d'avoir un flash de maladie de peau quand je l'utilise) sur la blogosphère comme des champignons, je parle bien entendu des pots de crème au citron. Tout le monde y est allé de sa variante, et puisque je suis la reine du "je ne respecte rien, même pas mon père", bien entendu, j'ai bidouillé moi aussi la recette pour la mettre à ma main. Ce n'est pas une crème à proprement parler, enfin, pas ce que moi j'ai en tête quand je parle d'une crème. C'est en fait un appareil à crème caramel sans caramel, aromatisé au citron, donc une texture de flan et un goût d'oeuf relativement présent. Plusieurs ont ajouté à la recette de l'essence de citron, moi j'ai préféré utiliser simplement des zestes d'orange et de citron, et ajouter un peu de pâte d'amande en passant par là. Pour ne pas perdre l'orange et le citron écorchés vifs (en général, les agrumes dont j'ai prélevé le zeste ont la fâcheuse tendance à rouler vers le fond de mon frigo et y rester jusqu'au prochain déménagement: à ce stade, ils sont lyophilisés et on peut les utiliser comme pierre ponce sous la douche, c'est presque pratique), j'ai bidouillé des dés d'agrumes au sirop en leur ajoutant simplement du sucre, une lichette (tient, un autre mot qui a tendance à me donner des flashs plus ou moins glauques) d'eau de fleur d'oranger et une dose appréciable de rhum brun. Le tout chauffé doucement jusqu'à consistance désirée. À la finale, la crème a un léger goût d'amande, si vous le désirez plus présent, je suggère d'ajouter quelques goûtes d'essence d'amande amère. C'est un dessert léger et parfumé, moi je dois avouer que je l'ai plutôt même mangé au petit déjeuner...
Pots de crème agrumes et pâte d'amande (6 ramequins)

2 et 1/4 tasses ( 560 ml ) de lait
le zeste d'un citron et d'une grosse orange
4 gros oeufs
1/2 tasse ( 100 g ) de sucre
2 c. à soupe de pâte d'amande (+ quelques goûtes d'essence d'amande amère au besoin)



Chauffer le lait avec les zestes et la pâte d'amande jusqu'au point d'ébullition.

Enlever du feu, couvrir et laisser infuser 30 minutes (bien brasser pour faire fondre la pâte d'amande). Préchauffer le four à 325 F ( 160 C ). Dans un bol, battre les oeufs et le sucre. Incorporer le lait infusé, filtré, en mélangeant bien. Verser la préparation dans 6 ramequins. Déposer les ramequins dans un plat allant au four, et remplir le plat d'eau, jusqu'à mi-hauteur des ramequins. Cuire 40 à 45 minutes ou jusqu'à ce que les crèmes soient fermes. Retirer du four et laisser refroidir.
Dés d'agrumes au sirop parfumé au rhum brun
chair de l'orange et du citron, pelés à vif, en petits dés
sucre au goût
1 c. à thé d'eau de fleur d'oranger
rhum brun au goût

Mettre les dés d'agrumes dans une petite casserole avec le jus relâché durant la coupe. Ajouter du sucre au goût (au moins 1/4 de tasse, je dirais, puis ajuster selon la texture désirée). Amener doucement à ébullition, ajouter le rhum au goût et l'eau de fleur d'oranger. Quand vous avez une texture de sirop nappant légèrement la cuillère, retirer du feu et laisser refroidir. Déposer une cuillère de dés d'agrumes et de sirop sur chaque crème.

Source: Les lemon cup custard de ce site, mais j'ai utilisé la traduction de Isa

Des oeufs, du lait? J'ai eu un premier fan!
Du sucre? Un autre fan...

lundi 9 mars 2009

12 brioches à la laine d'acier et jus frais pomme, fraise et gingembre pour réussir à les faire passer

Après deux jours d'hésitation, j'ai décidé de publier tout de même ce billet. Oui, la recette est complètement ratée mais l'important étant l'événement pour lesquelles ces brioches au carton ont été produites plutôt que la recette elle-même, la publication de ce petit mot était nécessaire. J'espère vous faire un peu rigoler par la même occasion, au moins, le bordel dans ma cuisine et ma brûlure à l'oesophage n'auront pas été vains.
Et oui, le 7 mars sont nées ma soeur et ma mère. Moi aussi ça s'en vient rapidement, si vous me connaissez un peu, vous le savez car je vous en parle aux deux jours de ce fameux trentième anniversaire que je veux absolument décadent, dégoulinant d'alcool, d'amis, de rires bien gras et de nourriture bien beurrée. Si en plus un lecteur millionnaire complètement fan de ce blog passe par ici, la journée du 23 mars (je donne mon adresse et mon code postal à tout fan millionnaire pouvant prouver son statut avec un relevé bancaire à jour) serait encore plus belle si je recevais en cadeau un voyage à New-York accompagné d'une mise de fond pour l'achat d'une maison. Vraiment, ça commencerait bien ma vie adulte. À bien y penser, je ne cracherais pas non-plus sur des billets pour la Turquie, ou encore un tout simple souper chez El Bulli...

Revenons à cette soeur et à cette mère, donc, qui cette année encore, auront un an de plus (quelle phrase bien intelligente et parlante. Une carrière en carterie ne m'attend pas au détour). Je leur souhaite à toutes deux une année bien remplie, une année de santé, une année d'amour aussi. Tient, des jonquilles pour imager tout le bien que je leur souhaite, ça fait bonne fille et bonne soeur.

Je me suis dit que de préparer une petite gâterie pour leur matin de fête, ce serait vraiment une idée fantastique. Un truc bien cochon, bien chaud, bien cuisiné: c'est ce que je fais le mieux après tout. Enfin, j'y croyais avant de voir le résultat minable qui est sorti en ce matin du 7 mars de mon four.

En rentrant du travail à 23h le 6 mars, donc, j'ai popoté une pâte à brioches: quoi de plus festif qu'une, deux, voir trois brioches bien dodues et chaudes pour commencer une nouvelle année? C'était sans compter ce foutu garde-manger granole, là il m'a fait chier solidement: que de la farine de blé entier!!! Et pas juste une farine légèrement brune, non, une farine avec de bons gros flocons de son à l'intérieur, un truc genre moulu à la machette. Je me suis dit basta, je vais ajouter des écorces d'agrumes confits, du chocolat Cacao Barry à 70% et du gingembre et ça va nous camoufler ces petits copeaux de sciure, c'est certain! HA HA HA!!! Quelle idiote... Avoir su, j'aurais bu, puis j'aurais été dormir un bon coup pour simplement dévaliser le lendemain matin la pâtisserie du coin. J'aurais fait du café, j'aurais acheté des fleurs et ça aurait fait le travail. Mais non, j'ai plutôt opté pour le compliqué et le pas mangeable, l'étouffe chrétien, l'humiliant, le générateur de vaisselle salle: j'ai cuisiné des foutues brioches la moitié de la nuit et je me suis levée ce matin pour continuer le carnage, le pétrissage, le façonnage... j'ai même réussit à me brûler l'oesophage au troisième degré en goûtant à la dite chose avant de manquer mourir par suffocation. Essayez de respirer avec une brique dans la gorge: pas simple. Le pire, c'est qu'elles étaient jolies, les petites salopes! Bon, avant cuisson, elles m'avaient bien fait peur, voyez par vous-même!

Ça ressemblait à ça après la dernière levée: de gros tétons mous et pâles à l'aréole décentrée! J'espérais franchement à ce stade que ça change de forme, gonfle un peu à la cuisson, non mais, j'allais pas offrir aux femmes de ma vie qui avançaient en âge ce matin là une paire de ces pâtisseries qui risqueraient de leur rappeler méchamment les ravages du temps qui va indubitablement faire son office...

Jugez: après cuisson, elles étaient très présentables.

Un peu foncées, mais fermes, et elles sentaient bon. Rien à voir avec le produit initial. Malheureusement, à l'image des poitrines fermes, bronzées et galbées de certaines starlettes américaines, elles ne cachaient que déception et fausses promesses. Aucun moelleux, aucune saveur, pas de véritable arôme: jolies mais ça s'arrête là, à consommer rapidement si on veut en soutirer un minimum de bonheur car perdant vraiment tout intérêt en prenant de l'âge, devenant alors sèches et grumeleuses...


J'ai tout de même choisi de livrer ces boules de déception à ma soeur, car par manque de temps, je ne pouvais faire mieux et je me suis dit qu'au moins, elle noterait l'effort derrière tout ça. J'ai compris que ma soeur était une menteuse de première catégorie: elle m'a dit que "c'était bon". Tsss... Sa fille, elle, qui est encore à l'âge de l'honnêteté, a réagit beaucoup plus naturellement à la dégustation de ces boules de laine d'acier:


Bon, tout de même, j'ai pour vous une bonne petite recette qui est ultra simple mais qui a réussit à réchapper un peu ce misérable petit déjeuner: un jus maison fraise, pomme et menthe. Il est encore meilleur quand on passe en même temps que les fruits dans la centrifugeuse deux centimètres de gingembre frais pelé. Bien entendu, mon gingembre était moisi ce matin là. Comme quoi tout va bien quand tout va bien, hein...

Jus maison pomme fraise et gingembre (2 personnes)

3 pommes (de préférence, assez acides)
1 tasse de fraises fraîches
2 cm de racine de gingembre pelée
quelques feuilles de menthe et 2 fraises pour la déco

Passer les pommes non pelées, les fraises et le gingembre dans la centrifugeuse. Servir immédiatement avec quelques feuilles de menthe ciselées et une fraise en déco.
BONNE FÊTE BLANCHE ET FRANCINE, je me reprendrai l'année prochaine ;) D'ici là, j'aurai bien acheté un petit kilo de farine blanche.