mardi 10 juin 2008

Terrine ma divine!

À regarder aujourd'hui tout ce qui traîne au frigo comme nourriture, je n'ai ABSOLUMENT aucune idée de ce qui m'a pris de faire cette recette. J'ai eu un coup de coeur en voguant sur le net, mais honnêtement, honnêtement, que font deux jeunes adultes sans enfant d'une terrine aussi immense, à part en donner à tout le monde??? Détrompez-vous, c'est divin, j'adore cette recette mais bon dieu que ça en fait! Alors que sur la recette d'origine c'est écrit "pour 6 à 8 personnes", la mienne, que j'ai gonflée de généreuses crevettes et de quelques grammes de plus de truite saumonnée, donne carrément 8 portions orgiaques ou 15 portions pour humains réguliers. Oui, j'admet que je suis plutôt de l'école des tartineurs: j'étend une cuillère à thé sur 10 cm de pain. Pour ceux qui se reconnaissent ici, de grâce, coupez la recette en deux, à moins de recevoir ce soir là ou de vouloir impressionner belle maman lors d'un bbq estival. Pour les autres, les jouisseurs, comme Louis, alors oui, vous serrez aux oiseaux et pourrez manger cette terrine à la louche sans compter, il y en a bien assez! Seul bémol: à l'épicerie "petite Russie" du coin, il n'y avait rien qui pouvait s'approcher d'un fromage frais à 20% de gras, à part un fromage de chèvre (j'avais peur de masquer le goût du poisson en utilisant celà) et le fromage à la crème. J'ai pris le fromage à la crème, mais, bien entendu, il n'y avait pas la SEULE marque que j'aime, le Liberté, qui n'a pas un goût et une texture de plastique comme le Philadelphia. Donc, je vous suggère fortement de trouver une alternative autre, à moins d'aimer le goût du fromage à la crème, qui, selon moi, masque un peu trop celui assez subtil du poisson. Bon, vous me sermonnerez que si je voulais garder le goût délicat du poisson bien présent, je n'avais qu'à ne pas mettre une tonne de sambal oelek dans l'appareil, mais c'est le seul moyen que j'ai trouvé pour masquer le goût du fromage à la crème Phili qui me lève le coeur et je dois dire que l'ajout était judicieux!
À la finale, c'est excellent, et la légèreté du poisson s'accorde bien à l'oncteux et au gras du fromage et de la crème. On peut bien entendu ajouter encore un peu de couleur au tout, en ajoutant une couche de lamelles de poivron rouge grillés par exemple, et quelques baies de poivre rose, ou encore, en mélangeant une partie de l'appareil au poisson avec des avocats ou du cresson histoire d'injecter encore plus de vitamines dans la chose. J'imagine très bien une petite tranche de cette terrine, accompagnée de quelques brins de roquette ou cresson de fontaine, en entrée lors d'un repas sur la terrasse. Maintenant, je me demande si j'oserai une tentative de congélation, ça a beau être divin, j'ai autre chose à faire de mes journées que de déguster de la terrine de poisson ...

Terrine de poissons et crevettes

300g de poisson blanc (turbot pour moi)
250g de pavés de saumon ou truite saumonnée
100g de petites crevettes nordiques cuites
150g de crème 35% à fouetter
250g de fromage frais à 20% de matière grasse (moi, fromage à la crème)
1 lime ou 1 citron + zeste
2 c. soupe de persil plat haché
1 c. soupe de ciboulette ciselée
14g de gélatine en poudre
Sel et poivre au goût
Sambal oelek au goût (moi, une bonne cuillère à thé)
1 botte d'asperges de la longueur du moule à pain

Enlever les arrêtes des poissons, enlever la peau du saumon et le couper en batonnets (idéalement, 8 batonnets de la 1/2 longueur de la terrine). Faire pocher les batonnets de saumon (ou truite) tout doucement dans de l'eau légèrement salée. Retirer délicatement le saumon, l'éponger et le mettre de côté. Faire pocher le turbot dans la même eau. Retirer à l'aide d'une écumoire.

Faire réduire le "fumet minute" ainsi obtenu pour avoir à la fin 100ml de liquide. Faire gonfler la gélatine dans un peu d'eau, puis la faire fondre en l'ajoutant au fumet bouillant.

Cuire les asperges, entières, à la vapeur, les passer sous l'eau glacée pour les refroidir et fixer la couleur.

Fouetter la crème.

Battre ensemble le poisson blanc refroidi (il s'effeuillera tour seul à la fourchette), le fumet avec la gélatine fondue, les crevettes, le fromage (il se mélangera plus facilement si il est tempéré), le jus et zeste de citron, le persil, la ciboulette, le sel (attention, le fumet et le fromage sont déjà salés), le poivre et le sambal oelek jusqu'à consistance homogène. Ajouter délicatement la crème fouettée sans trop battre.

Filmer un moule à cake ou à terrine avec un film plastique (pour vous faciliter la tâche, on peut humecter le moule d'un peu d'eau froide ou d'huile avant de mettre le film plastique).

Étendre un tout petit peu de mélange de poisson blanc dans le fond du moule, disposer la moitié des asperges. Couvrir de la moitié du mélange de poisson blanc, puis disposer joliement les batonnets de saumon. Couvrir du restant de l'appareil au poisson blanc (en garder quelques cuillères pour la finition), puis disposer les asperges. Couvrir les asperges avec les quelques cuillères d'appareil au poisson que vous aurez gardé pour la finition. Couvrir d'un film plastique et mettre au froid toute la nuit avant de démouler et de trancher.

Source (avec mes modifs): Le blog "La table Lorraine D'Amélie"

mercredi 4 juin 2008

Le "roi des voleurs" a encore frappé!

Bon, là je ne veux pas faire d'attaque perso, mais ÇA VA FAIRE LE ROI DES VOLEURS! Cette plaie d'Égypte de la Petite Italie a décidé de me rendre la vie imbuvable. Premier sévice (en trois jours): tordre l'antenne de ma voiture, second sévice: arracher des branches de mon sorbier, troisième sévice, et c'est celui qui me met le plus hors de mes pompes: VOLER MES PÂQUERETTES!!! Pas les arracher, pas pisser dessu (à bien y penser, je crois que ça aurait été pire...), pas les piétiner, les VOLER! Regardez comme ce paysage est désolant, imaginez lorsque de jolies petites pâquerettes roses VIVACES, comme celles-ci, y trônaient...

lundi 2 juin 2008

Chili Tex-Mex IKEA

Oui, je sais, ça n'est ni du Mexique, ni du Texas, mais je trouvais "chili de Montréal" un peu prétentieux, pire, j'aurais pu penser à "chili de la Petite-Patrie dans son sarcophage de crêpe à la farine de blé mou"...

Donc, une envie soudaine de chili m'a pris aujourd'hui (aussi soudaine que le téléphone de Jérôme qui tenait à me narguer d'avoir concocté avec sa douce moitié un délicieux chili hier soir). Voilà, c'était fait, je devais faire mieux que lui!!! Mais bon, tout celà, avec le recul, ne servait à rien, puisque ni Jérôme hier, ni moi ce soir, n'avons mangé chez l'autre. On ne saura donc jamais qui le fait le mieux, à moins de faire une soirée thématique concours avec jury trié sur le volet.

Pourquoi IKEA? Pas pour faire plus multiculturel, mais plutôt pour illustrer le caractère "garoché dans l'assiette et arrangez-vous avec le montage madame" de la chose. J'adoooooore le concept IKEA!

Bon, oui, vous pouvez doubler la quantité de viande facilement, mais POUR DE VRAI, ce n'est pas nécessaire. La faible quantité de viande, mais de qualité, fait de ce plat un repas santé, équilibré, mais tout de même robotatif et amusant. De grâce, fouttez la paix à vos artères de temps à autre! Aussi, vous remarquerez que l'utilisation d'une viande hachée à la main grossièrement, donc en petits morceaux plutôt qu'en charpie, ajoute au côté "carné" du repas.

Chili Tex-Mex IKEA pour 5 à 6

1 gros oignon haché
2 carottes pelées et coupées en petits cubes
4 gousses d'ail
1 gros poivron vert
2 piments jalapenos frais, épépinés, déveinés et hachés
1 c. soupe (ou moins) de cumin broyé
1 c. à soupe d'huile d'olive
300 gr de steak de boeuf de qualité, haché à la main
1/2 c. à soupe d'huile d'olive
1 grosse conserve de tomates italiennes, écrasées
2 boîtes de fèves rouges rincées et égouttées
1/2 t. de coriandre hachée
2 échalote vertes émincées

Faire revenir l'oignon, l'ail, les carottes, le poivron, les piments, le cumin, le sel et le poivre dans l'huile d'olive jusqu'à tendreté. Réserver dans un bol. Faire chauffer le reste de l'huile et faire revenir la viande, assaisonnée de sel et poivre, jusqu'à coloration, puis ajouter les légumes et les tomates. Amener à ébullition, réduire légèrement le feu et laisser cuire 20 à 30 minutes en remuant pour ne pas que celà colle. Ajouter les fèves, cuire un autre 10 minutes ou jusqu'à consistance désirée (il ne doit pas rester trop de liquide). Rectifier l'assaisonnement, ajouter la coriandre et l'échalote. Selon les piments choisis, le chili sera plus ou moins fort. Si vous le trouvez trop piquant, ne vous inquiétez pas, avec les autres garnitures et les tortillas, ce sera parfait.

Garnitures

3 tomates coupées en cubes
2 avocats pelés et tranchés
1/2 tasse de coriandre hachée
4 échalotes vertes émincées
1/2 laitue iceberg émincée finement
1 t. de yogourt nature
1/4 d'oignon rouge haché finement
2 limes en quartier
200 gr de fromage cheddar extra fort râpé

Tortillas de blé ou de maïs en quantité suffisante (2 à 4 en général par personne, selon la grosseur)

Disposer les garnitures sur la table dans des plats séparés, sur un plat de présentation ou encore, à l'assiette. Vous pouvez faire chauffer les tortillas à la poèle ou dans un papier aluminium, au four, et les garder au chaud dans une serviette de table durant le repas. Bon montage.

J'ai perdu ma cerise!

Mon doux, j'espère ne choquer personne avec cette référence un peu vulgaire, mais je voulais ici faire référence à ma première fois, oui, ma première fois avec un... cupcake! Ou plutôt, je dois m'en confesser, toute une équipe de cupcakes, une orgie, quoi... j'ai honte... dans une voiture en plus, et DEVANT LOUIS!!! Hargh! Comment pourrait-il encore me respecter après ça, comment vais-je pouvoir dorénavant lui faire acheter les kilos de tofu et de purées de fruits dans les burgers...
Bref, vous aurez compris, je n'avais jamais mangé de cupcake. Honnêtement, ça ne fait pas très longtemps que j'ai "envie" d'en manger ("envie" étant un bien grand mot, disont plutôt, "curiosité"). Déjà, à l'époque de la série Sex in the city, quand les protagonistes se bourraient de ces petites choses caloriques, je me disais: "bof, à choisir, je prendrais une pomme, tient". Et voilà, au fil des ans, on commence à voir fleurir les petites gâteries sur les blogs, des pâtisseries à Montréal commencent à en offrir, les photos et recettes surgissent dans les revues de cuisine et dans les émissions boboches d'après-midi... Le phénomène prend de l'empleur, quoi, et plus il en prend, plus je trouve que ces petites choses semblent insignifiantes. Je n'aime pas la forme qu'elle prennent, je trouve que ça fait bourgeois, enfant d'école, nian nian et qui plus est, je déteste quand les choses deviennent trop "mode", du coup, elles m'intéressent beaucoup moins.
Tout celà pour en venir au fait que pour détester une chose avec ferveur, il faut d'abord la connaître. Je devais donc y goûter (...et aussi, je dois admettre que sur certains blogs, les présentations loufoques et artistiques m'ont parfois fait rêver, et je me demandais si, vraiment, en dehors de l'esthétique, ces petites choses en valaient la peine)! Donc, en un dimanche pluvieux, on roule vers la fabrique de Petits gâteaux, sur l'avenue Mont-Royal, on entre, on est charmés par la présentation des dites petites choses mais aussi de la jolie boutique très "girly 50", on fait une sélection de miniatures aux saveurs toutes plus intéressantes les unes que les autres, on se précipite dans la voiture pour en faire une dégustation et...





... on reste sur notre faim. Oui, c'est bon. Mais pas aussi bon que beau. Et surtout, je trouve qu'à valeur calorique égale, je préfère de loin d'autres classiques, comme la tarte au citron, le cannelé, le macaron aux pistaches et le brownies. Mais, c'est TRÈS beau, et on peut en faire tellement de variantes que ça en vient presque poétique. Ainsi, si je me souviens bien des saveurs, il y avait violette et je ne sais trop quoi (un glaçage extra à la violette, un gâteau aux petits fruits tout de même relativement léger et bon), choco-menthe (ma terrible déception, le gâteau est bon sans plus, le glaçage à la menthe est ordinaire et gras), cerise et je ne sais pas quoi (superbe présentation, mais pas de grande surprise, même si le gâteau était garni d'un fruit genre pomme pochée ou autre), gingembre et lime (gâteau sans trop de goût, glaçage du même acabit, titre original pour peu de surprises), et finalement, les deux vainqueurs: carotte, succulent, et banane, garni d'un cube de sucre à la crème. Alors, oui, je dois admettre que ces deux derniers étaient vraiment bons, mais franchement, reste qu'il s'agit de classiques qui ont déjà fait leurs preuves, et que de les acheter en mini portion, même si c'est chouette, ne vaut peut-être pas fanfares et trompettes et plus de 1,20$ la bouché. Je n'ai rien contre ce prix, que je trouve très correct pour tout le boulot que celà comporte de faire des miniatures mais je ne suis pas plus convaincue du bien fondé du véritable ras de marée cupcakesque dans lequel on est pris en ce moment.
Vous savez-quoi? Je ne partirai pas en guerre contre les cupcakes finalement, je crois que je peux très bien vivre à leur côté, que la terre est assez grande pour nous tous, et je mettrai de l'énergie à détester autre chose de plus dérengeant, comme les fèves germées en conserve ou les cafés glacés de grandes chaînes qui ne comportent aucun café sinon un sirop à saveur de chicoré.

Je reste donc sur ma position: ils sont beaux, charmants, ont beaucoup de potentiel mais sont sans profondeur et sans âme, les Lucie Laurier de la pâtisserie, quoi. Si vous voulez me convaincre du contraire, il me fera plaisir de mettre vos cupcakes à l'épreuve, bien entendu, ou bien montrez-moi un film où Lucie Laurier en jette vraiment!