vendredi 30 mai 2008

Courgette mon amour!

Hier, je n'étais pas branchée du tout sur ce que j'avais envie de cuisiner, j'étais dans une de ces journées pénible où je suis une branleuse indécrotable. J'avais un gratin de courgettes au frigo, fait la veille mais à ce moment un peu trop liquide à mon sens encore, je m'étais dit alors qu'une nuit au froid lui donnerait plus d'aplomb. Aussi, la même veille, j'avais craqué sans demander le prix sur ces jolies asperges sauvages. J'adooooore ça, les asperges sauvages, et la saison est ultra courte. J'ai déchanté en voyant le prix à la caisse, mais je les ai acheté tout de même. Elles m'ont coûté à peine 10$, les petites chéries... alors bon, pas question de les laisser dépérir au frigo encore un jour de plus! Sur un coup de tête, donc, je me suis dit que tout celà serait succulent avec du poisson, mais branleuse que je suis, rendue chez Norref, j'ai acheté: une petite longe de morue (trop petite pour deux), une petite portion de crevettes géantes (pas assez pour deux) et un paquet de moules (pourquoi? je le sais ben pas pis là je vais devoir manger ça ce soir). Enfin, voilà le résultat et, ma foi, c'était plutôt bon. J'ai simplement cuit la longe de morue dans une poèle avec un peu d'huile d'olive, sel et poivre, même traitement pour les crevettes, et un petit bain de vapeur pour les asperges sauvages, ensuite baptisées à la fleur de sel. Les asperges sauvages sont succulentes mais dispendieuses. Elles ont un petit goût piquant très intéressant!
Oui mais... pourquoi nous raconter tout celà, me direz vous? Simplement parce que contre toute attente, le gros hit de la soirée, mon coup de coeur, ne fut pas celui auquel je m'attendais, et je voulais vous le partager: ce fut LE GRATIN AUX COURGETTES! MI-AAAA-ME! C'était divin, et ce l'est encore car ça donne un grand plat bien rempli de bonheur (santé en plus)! Je ne mangerais honnêtement que ça aujourd'hui, matin, midi et soir. Le seul hic: c'était encore trop liquide le jour même pour le servir convenablement, alors que le lendemain, on pouvait couper nettement le gratin. Je le mangerais autant froid que chaud, je vous le dit, une recette ne sera jamais devenue aussi vitement un classique dans ma cuisine! À servir tout seul, avec une salade, avec un poisson, avec une brochette, une grillade, comme plat d'accompagnement lors d'un bbq, avec un poulet grillé, au goût. Oui, je sais, la dernière photo est moche, mais j'étais à l'intérieur et j'ai du faire un gros plan pour vous montrer le gratin...
J'hédite suite à plusieurs questions au sujet des asperges sauvages: donc, j'ai commencé à en acheter l'année dernière, après y avoir goûté au restaurant Le pied de cochon, en accompagnements d'une énooooorme pièce de poisson. J'avais alors beaucoup aimé le côté "sauvage" de la chose, un peu piquant et poivré, mais aussi son élégance et son "design" hors du commun. Le goût m'a un peu fait penser à l'aslépiade de mon enfance, qu'on mangeait moi et ma soeur, avec en plus une légère touche d'okra, sans son côté très gluant. Ça n'a, à part la forme, pas grand chose à voir avec l'asperge régulière.
Sinon, je ne m'y connais pas trop en asperge sauvage, mais je peux vous dire qu'elles se cuisent rapidement à la vapeur ou à l'eau salée, qu'elles sont relativement fragiles, qu'elles se trouvent sur la marché un gros 2 à 3 semaines par année pour ce que j'en sais et qu'elles coûtent la peau des fesses, un peu comme les champignons sauvages. La botte m'a coûté 10$ Chez Louis au marché Jean-Talon (on en trouve aussi probablement Chez Nino), je n'en ai jamais vu ailleurs, l'année dernière il les a liquidé à rabais (5$ la botte) j'imagine par manque d'intérêt de la part des acheteurs. Il n'y a pas de perte sur ce légume (à part un mm à la base), et puisqu'on en mange pas des tonnes, je vous dirais qu'une botte est suffisante pour 6 convives. Voilà, pour le reste, vous devrez vous informer vous-même.

Gratin de courgette

1 kilo de courgettes coupées en rondelles fines (un peu plus de deux livres)
4 gousses d'ail hachées
Origan et marjolaine au goût
Sel et poivre au goût
1 grosse boîte de tomates italiennes écrasées en petits morceaux
1 c. soupe d'huile d'olive
200 g de fromage cheddar extra fort râpé

Mélanger tous les ingrédients sauf le fromage, placer dans un plat à gratin, cuire au four 45 à 60 minutes jusqu'à ce que le liquide se soit assez évaporé et que les courgettes soient bien cuites. On peut enfoncer les courgettes dans le liquide quelques fois durant la cuisson pour qu'elles ne grillent pas sur le dessu. Quand c'est cuit, parsemer de fromage et faire gratiner. Si on le prépare d'avance, il aura une meilleur tenue au service. On peut ainsi attendre le lendemain pour le faire gratiner.
Source: mon esprit dérangé

jeudi 29 mai 2008

Demi Moore dans mon assiette!

Quelle surprise en voyant ce billet sur le blog de Caroline, un hamburger allongé aux prunes! Même moi, j'étais sceptiques, mais faisant confiance en le jugement de cette dernière, je me suis dit que c'était de toutes façons une alternative intéressante à l'ajout systématique de tofu dans tous mes plats, chose dont Louis commence à se lasser, je le sens! Et vous savez quoi? Cette idée est d'autant plus sexy qu'elle vient de Demi Moore. Allez, Demi, vient nous montrer ce que tu peux faire de tes boulettes!


Hamburgers à la Demi Moore (pour 3 à 4)

3 grosses prunes en purée (moi, cuites et hachées au couteau, ça m'a donné 3/4 de tasse de purée)
1 livre (454g) de boeuf extra maigre haché
Sel et poivre au goût

Sauce sexy pour accompagner les boulettes à Demi! (pour 3 à 4)

1 1/2 c. soupe de mayonnaise
2 c. thé de yogourt nature
2 c. thé de moutarde forte à l'ancienne
2 c. thé de sauce chili
Sel, poivre au goût
Sambal oelek au goût (moi, 1/2 c. thé)
4 pains genre ciabatta (moi, pain rond au levain et pain long de blé concassé)
2 tomates en tranches
Fromage cheddar extra fort en tranches épaisses
2 oignons hachés
2 c. thé d'huile d'olive
Laitue, avocat en tranches fines, cornichons en tranches, fromage de chèvre etc. selon l'envie du moment

Si les prunes sont bien mûres, les passer tout simplement au robot en enlevant ou non la pelure. Moi, les miennes étaient assez fermes et acidulées, je les ai donc coupées et cuites, avec la peau, puis hachées finement. Mélanger la viande et la purée de fruits, assaisonner au goût, former des boulettes (attention, elles seront plus molles qu'à l'habitude).
Faire chauffer l'huiel dans une poèle antiadhésive, faire colorer les oignons pour bien les caraméliser, les assaisonner. Tasser les oignons sur le côté de la poèle, et faire cuire les boulette (ou réserver les oignons au chaud). On peut faire très cuire ces boulettes car elles resterons moelleuse malgré une longue cuisson, croyez-moi! Mettre une tranche de fromage coté pile des boulettes à la fin de la cuisson pour le faire fondre un peu.
Faire chauffer les pains coupés en deux au four à broil afin de les faire colorer.
Monter les hamburgers en tartinant les pains d'abord de la sauce, puis en empilant à votre guise viande, oignons, tomates et tout ce qui vous passe par la main.

Louis a été bluffé! Il a beaucoup aimé, même si suite à la divulgation du subterfuge, il en est allé de plein de petites remarques désogligeantes, offusqué qu'il était! Il a dit que la viande goûtait moins la viande. Ma réponse? C'est certain, car je ne fais jamais de burgers au boeuf, ils sont toujours composés de viande chevaline (et dieu sait que ça goûte la viande et le fer!), ou encore de viande de porc (et là aussi, ça goûte). Moi, j'ai trouvé ça délicieux, on ne goûte pas du tout le fruit, en fait, mais la viande est indéniablement plus moélleuse, surtout pour une viande extra maigre. Qui plus est, ça ajoute du volume, donc économies à l'horizon, et ça réduit la quantité de cholestérol et de calories à la chose. Ça me donne envie de tester d'autres déclinaisons encore plus fruitées, comme porc et pomme, ou agneau et abricots. Aussi, ça aiderait peut-être la cause de mes burgers de cheval, qui, si ils sont délicieux, restent un peu trop "compacts et protéinés" à mon goût, si je n'y ajoute pas de la chapelure et un oeuf (chose que je déteste faire). J'imagine bien la prune venir au secours de mes petits pavés équestres...

Source: idée de la viande piquée sur le Blog de Caroline, Les Culino tests, qui l'avait piquée elle-même sur le net à Demi Moore. La sauce sexy est bien entendu de moi...

Jeu: "Mais kossé ça!?!"

Le premier qui trouve ce que c'est gagne... gagne l'honneur d'être le premier et de refaire la même chose sur son blog avec un plat, aliment ou condiment de son choix. Simple, non? (j'hédite et met la photo entière, je crois que sinon, c'est bien trop difficile!)

Alors, selon vous, de quoi s'agit-il?
Roulement de tambours... la blogueuse "Bain Rose", de "Spatules et reguines" est la grande gagnante!!! Bien oui, elle a deviné l'ingrédient ultimate, l'ingrédient dégueulasse, l'ingrédient qui fait de cette pizza la chose qui, probablement, a fait reculer d'un pas l'humanité, et j'ai nommé: la patate frite! De grââââce (sans mauvais jeu de mots), messieurs mais surtout mesdames les Napolitains-nes, oubliez ce trait sordidement américain sur vos spécialités culinaires, ça ne va pas du tout...
Pour les curieux, "Bain Rose" a soumis sur son blog une photo d'un aliment pour le moins non-identifiable. Qui sera le premier à en découvrir le secret? Allez, selon-vous, "kossé ça?"

1 kilo de plus plus tard!

Voilà l'itinéraire alimentaire de mon voyage, enfin, ce qui a eu le temps de se faire croquer en photo avant d'être engloutie par nous! Hors blog, les dizaines de bouteilles de vin qui ont été vidées à travers le périple... bon, il fallait bien s'hydrater, hein? ;)

Bosquet de romarin à Capri, sur le terrain de la villa
Granita au citron sur l'île de Procida en attendant le bateau
Vue de la villa de capri sur la mer, les rochers Faraglionis et le beau Louis qui fait semblant d'être songeur alors qu'il ne fait que ressasser inlassablement le dernier échec des Canadiens... ;)
Vue du Vésuve sur la Côte Amalfitaine

Vue de la terrasse, à Naples

Dégustation de bière Peroni en attendant le train, à Pompéï
Oranges, citrons et cedrat devant un café, à Pompéï
Filets de pêche, sur l'île de Procida
Plage de Procida

Cuisine de François, notre hôte, à Naples
Pâtisseries sur le bateau vers Capri
Panini jambon cru et mozzarela di buffala et salade de fèves, tomate, origan et pommes de terre

Dégustation de... moules poilues crues, avec citron
Crevettes entières crues
Risotto aux fruits de mer à Capri
Pâtes courgette et provolone
Plat de fritures diverses, dont courgette, boulette de riz, mozzarela, petits poissons etc.
Gnoccis tomate, basilic et mozzarela di buffala
Salade de pieuvre
Plateau de pâtisseries
Figues encore vertes, du figuier de la villa à Capri
Madeleine cuisinant ses pâtes aux tomates et au basilic
Vue de la villa à Capri, de nuit

Verdure de roquette et tomates fraîches
Salle à dîner, à Naples
Terrasse à Capri

Salle à manger, à Capri

Dégustation de vin à Capri...
Tagliattelles fleurs de courgette et petits poulpes à Procida, un gros coup de coeur!!!
Assiette de fruits de met à Procida: salade de pieuvre, croquettes de poisson et fruits de mer, anchois frais marinés (un délice!!!)
François cuisinant des petites fritures d'anchois, à Naples
Pâtes aux moules et aux fèves fraîches de François
Pâtes aux petits pois frais et à la pancetta de François
Darnes de poisson dont je ne me souviens plus le nom...
Fraises des champs et artichauts marinés

Balade au marché au poisson de Naples, le dimanche, avec François (je n'ai jamais vu autant de poissons, crustacés et fruits de mer frais!!! Le pieuvres et raies sont vivantes dans des plats remplis d'eau, on m'a offert des couteaux et des palourdes crues avant même mon premier café!)
Pizza napolitaine, tomate, basilic et mozzarela di buffala
Pizza quatro stagioni champignons, anchois et olives, mozzarela di buffala et jambon
Broquante angoissante à Naples
Risotto aux fruits de mer de François, une merveille!
Les fruits de mer incroyables achetés au marché au poisson: dattes de mer, palourdes, couteaux et j'en passe!

Et maintenant, le moment le plus surréaliste du voyage, les plats d'avion et d'aéroport!!!

Ce qui, selon la compagnie aérienne Lufthansa, fait office de petit déjeuner équilibré: un sandwich semi gelé au fromage fumé et à la scarole?!?
L'en cas de Louis à Munich: deux saucisses tièdes, un litre de moutarde forte, un petit pain et... un gros bretzel?!?
Le moment tragique de Munich à Montréal: regardez l'horreur qui fait office de raviolis. C'était, comment dire... immonde, carrément pas mangeable, et en plus, ça avait une odeur des corridors de l'enfer. Même Louis n'a pas voulu de mon plat, ce n'est pas peu dire! J'ai été finalement très surprise de voir qu'ils offraient sur ce vol des ustensils en métal, dont un couteau relativement coupant, et qu'ils insistaient pour nous saouler, oui oui, ils ont fait la tournée de vin, bière, cognac, baileys plusieurs fois.
Le dernier "en cas", d'étranges petites pizzas jauneâtres puantes, m'ont tellement écoeurées que je me suis flanqué un oreiller sur le visage et des bouchons pour couper mes sens de cette torture faite à la cuisine napolitaine. François, où es-tu??? Je m'ennuie déjà de ta cuisine! Surtout merci pour tout, ainsi qu'à Madeleine et sa petite famille pour l'invitation et le partage de ces bons moments, ce fut très agréable!